GLOSSAIRE
 

S

publié le 17 mars 2016

  Salicorne :

La salicorne désigne une plante halophile succulente, une halophyte tolérant le sel, et généralement des plantes qui poussent dans les marais avec du sel et même dans un marais salant, sur les plages et les mangroves. Par étymologie, les salicornes sont des "cornes de milieu salé".

  Saturnisme :

C’est une intoxication aiguë ou chronique, professionnelle ou domestique, par le plomb, ses vapeurs ou ses sels, qui pénètrent dans l’organisme par voie digestive ou respiratoire. Le saturnisme fut la première maladie professionnelle indemnisée en France. Le saturnisme aigu est une intoxication rare qui s’accompagne de violentes douleurs intestinales (coliques de plomb) avec constipation et des troubles neuropsychiques. Il peut se rencontrer après absorption volontaire d’un sel de plomb ou lors d’une intoxication accidentelle. Les signes cliniques d’une intoxication chronique par le plomb sont peu spécifiques : symptômes pour la plupart du temps discret, insidieux. (anémie, troubles digestifs, atteinte du système nerveux). Le saturnisme touche principalement les enfants habitant dans des logements anciens et dégradés. Ce sont en général des enfants jeunes car ils ont : une ingestion importante ; une absorption digestive élevée ; une inhalation importante ; une capacité d’élimination rénale faible ; un cerveau en croissance plus sensible au toxique.

  Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) :

En France, le SAGE décline à l’échelle d’une unité hydrographique ou d’un système aquifère les grandes orientations définies par le SDAGE.
Le SAGE est élaboré par une Commission locale de l’eau (CLE) qui comprend des représentants de l’État, des collectivités locales et des usagers. Il est piloté par l’agence de l’eau.
Il énonce, les priorités à retenir, en tenant compte :

  • de la protection du milieu naturel aquatique,
  • des nécessités de mise en valeur de la ressource en eau,
  • de l’évolution prévisible de l’espace rural,
  • de l’environnement urbain et économique,
  • de l’équilibre à assurer entre les différents usages de l’eau,
  • et des contraintes économiques.
    Pour en faire un outil vraiment opérationnel, les collectivités territoriales intéressées peuvent s’associer dans une communauté locale de l’eau qui prend le plus souvent la forme d’un syndicat mixte. Il constitue un document de planification à long terme élaboré sur la base de la concertation de l’ensemble des acteurs de l’eau du bassin. Les documents d’urbanisme, notamment, doivent être compatibles avec le SAGE.

  Schéma de cohérence territoriale (SCoT) :

Les Schémas de Cohérence Territoriale (SCoT) ont remplacé les schémas directeurs, en application de la loi « Solidarité et Renouvellement Urbains » (SRU) du 13 décembre 2000. Le SCoT est l’outil de conception et de mise en oeuvre d’une planification stratégique intercommunale, à l’échelle d’un large bassin de vie ou d’une aire urbaine, dans le cadre d’un projet d’aménagement et de développement durables (PADD). Le SCoT est destiné à servir de cadre de référence pour les différentes politiques sectorielles, notamment celles centrées sur les questions d’organisation de l’espace et d’urbanisme, d’habitat, de mobilité, d’aménagement commercial, d’environnement…. Il en assure la cohérence, tout comme il assure la cohérence des documents sectoriels intercommunaux : plans locaux d’urbanisme intercommunaux (PLUi), programmes locaux de l’habitat (PLH), plans de déplacements urbains (PDU), et des PLU ou des cartes communales établis au niveau communal. Le SCoT doit respecter les principes du développement durable : principe d’équilibre entre le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, le développement de l’espace rural et la préservation des espaces naturels et des paysages ; principe de diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale ; principe de respect de l’environnement.

  Schéma départemental des carrières (SDC) :

Les schémas départementaux des carrières sont réalisés sous l’égide de la Commission départementale de la nature, des paysages et des sites. Par leurs orientations visant à rationaliser les prélèvements dans le sol et sous-sol et à définir des niveaux de contraintes environnementales, ils contribuent à la préservation de l’environnement. Bien qu’ils ne soient pas opposables aux tiers, toutes les demandes d’autorisation de carrières doivent être compatibles avec leurs orientations. Ils doivent être compatibles avec le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) et les schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE). Ils sont révisables au bout de 10 ans.

  Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) :

Depuis la loi sur l’eau de 1992, la France possède deux outils de planification dédiés à la gestion de la ressource en eau : les SDAGE et les SAGE. Les Schémas directeurs d’aménagement et de gestion de l’eau (SDAGE) fixent pour chaque grand bassin hydrographique les orientations fondamentales pour favoriser une gestion équilibrée de la ressource en eau entre tous les usagés (citoyens, agriculteurs, industriels). Les Schémas d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE) sont quant à eux une déclinaison locale des SDAGE au niveau des sous-bassins et proposent des mesures plus précises et surtout adaptées aux conditions locales. Ces deux outils ont été renforcés par la Directive Cadre sur l’eau (DCE) de 2000 et la loi sur l’eau de décembre 2006 qui en découle (loi LEMA). Ces deux réglementations fixent en effet des objectifs de bon état des masses d’eau à atteindre pour 2015. Les SDAGE ont donc été réactualisés au regard de ces nouveaux objectifs.
Concrètement, les SDAGE développent 3 points :

  • diagnostic : état des milieux, usages à satisfaire, impacts des actions passées sont analysés pour identifier les enjeux sur chaque bassin ;
  • objectifs : à la lumière des enjeux, des objectifs sont fixés que les dispositions du SDAGE devront permettre d’atteindre ;
  • mesures : le SDAGE énonce les mesures concrètes à prendre pour atteindre les objectifs, et fixe éventuellement des obligations de résultat.
    Les SDAGE contiennent un certain nombre de points communs, mais chacun intègre également des aspects propres à son bassin. Le SDAGE est un document de planification décentralisé dans le domaine de l’eau. Le SDAGE définit, pour une période de 6 ans, les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ainsi que les objectifs de qualité et de quantité des eaux à atteindre. Ainsi, le SDAGE Loire-Bretagne, adopté fin 2009 pour la période 2010-2015, affichait un objectif de 61% des eaux de surface en bon état écologique et avait défini 15 enjeux pour la reconquête d’un bon état des eaux, au travers de 5 grandes thématiques :
  • Protéger les milieux aquatiques ;
  • Lutter contre les pollutions ;
  • Maîtriser la ressource en eau ;
  • Gérer le risque inondation ;
  • Gouverner, coordonner, informer.
    Un futur schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux 2016-2021 se prépare actuellement pour prendre en compte l’évolution de l’état des eaux et les évolutions de contexte (réglementaires, économiques, etc..). Les orientations et les dispositions du SDAGE sont opposables à toutes les décisions administratives prises dans le domaine de l’eau, ainsi qu’aux documents d’urbanisme (SCOT, PLU et cartes communales).

  Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) :

C’est un nouveau schéma d’aménagement du territoire et de protection de certaines ressources naturelles (biodiversité, réseau écologique, habitats naturels) et visant le bon état écologique de l’eau imposé par la directive cadre sur l’eau. Il a été inclus dans la loi Grenelle I qui prévoit que la trame verte et la trame bleue s’appuieront sur ces schémas régionaux en 2008, puis précisé par la loi Grenelle II en juin 2009. Il a été décidé par l’Assemblée nationale et le Sénat que ce schéma ne serait pas opposable aux tiers, mais que certains documents d’urbanismes ou grands projets devront se rendre « conformes » ou « compatibles » avec lui ou avec les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), afin de diminuer la fragmentation écologique du territoire, pour une remise en bon état écologique des habitats naturels.

  Schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE) :

Le schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE) est créé par l’article 68 de la Loi Grenelle 2. Excepté pour son annexe relative à l’éolien (article 90), le SRCAE est décrit comme un document d’orientation, non prescriptif. Le SRCAE remplace le plan régional de la qualité de l’air (PRQA), instauré par la loi n°96-1236 du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie (Loi Laure) et vaut schéma régional des énergies renouvelables prévu par l’article 19 de la loi n°2009-967 du 3 août 2009, dite Grenelle 1. Le SRCAE vise à définir les orientations et les objectifs stratégiques régionaux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), d’économie d’énergie, de développement des énergies renouvelables, d’adaptation au changement climatique et de préservation de la qualité de l’air.

  Schéma régional éolien (SRE) :

La loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement a prescrit l’adoption dans chaque région d’un schéma régional de l’éolien (SRE). Co-élaboré par l’État et la Région, le SRE a pour objectif de favoriser le développement de l’énergie éolienne terrestre en fournissant un cadre clair et objectif pour l’éolien régional. Pour cela, il identifie, au sein du territoire régional, les zones favorables au développement de l’énergie éolienne compte tenu du potentiel du vent, des contraintes techniques et des sensibilités environnementales (paysages, patrimoine, biodiversité).
Il formule par ailleurs un certain nombre de recommandations visant à favoriser l’insertion des projets éoliens dans leur environnement. Il remplace à part entière la législation liée aux Zones de développement de l’éolien (ZDE) terrestre et constitue aussi un des volets du Schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE) auquel il sera annexé. Le schéma régional éolien terrestre (SRE) des Pays de la Loire a été approuvé par arrêté du Préfet de région le 8 janvier 2013.

Secrétariat général pour les affaires régionales (SGAR) :
Sous l’autorité du préfet de région, le Secrétariat Général pour les Affaires Régionales :

  • coordonne l’action des services régionaux de l’État et veille à son articulation avec celle des services départementaux ;
  • veille à la cohérence de la mise en oeuvre des politiques nationales et européennes ;
  • anime l’action des services régionaux dans les domaines des études, de l’évaluation et de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication ;
  • anime et coordonne l’organisation et la mise en oeuvre des fonctions mutualisées des services de l’État en région ;
  • organise et anime une plate-forme d’appui interministériel à la gestion des ressources humaines et une mission régionale achats ;
  • élabore la stratégie de l’Etat en matière de planification et de développement économique et social.
    Le SGAR est en relation avec les services de la Commission Européenne, les administrations centrales de l’État dont la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (DATAR), les préfectures de département, les directions régionales de l’État, les collectivités territoriales et les principaux partenaires économiques et sociaux de la région.

  Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions Industrielles (SPPPI) :

Les SPPPI réunissent quatre collèges : élus, industriels, administrations et agences, et enfin personnalités qualifiées (notamment associations et syndicats), avec un certain nombre de commissions spécialisées. Les deux premiers ont été créés dans les années 70 sur Fos-Berre et en Basse-Seine pour gérer des situations de crise et ont été suivis d’une quinzaine d’autres, extension géographique, champ d’action et mode de fonctionnement étant adaptés à chaque situation.
Industriels, élus, associations et représentants de l’État s’accordent pour constater que les SPPPI peuvent contribuer à désamorcer une crise, à réduire les émissions polluantes et à améliorer la prévention des risques majeurs, grâce notamment à l’accélération de certaines procédures réglementaires et à l’efficacité d’un autre mode d’incitation. Alors que, dans la plupart des cas, les structures de concertation sont consultées sur des projets complets élaborés par l’administration ou un exploitant dans un but précis, les SPPPI peuvent constituer des centres d’initiative et des lieux d’élaboration de projets, prolongeant ainsi l’action régalienne là où elle est insuffisante.
Loin de faire double emploi avec les Comités Locaux d’Information et de Surveillance (CLIS) et les Comités Locaux d’Information et de Concertation (CLIC), ils en assurent le complément, l’élargissement et la cohérence globale, de même qu’avec l’enquête publique.

  Secteur d’entraînement à très basse altitude (SETBA) :

Les armées disposent de zones pour l’entraînement à très basse altitude de leurs équipages dénommées VOLTAC (secteur de vols tactiques), SETBA (secteur d’entraînement à très basse altitude) et RTBA (réseau à très basse altitude). Lors des consultations effectuées en 2011 par les régions pour établir les schémas régionaux éoliens, seul le RTBA a été intégré dans les contraintes militaires absolues, car les zones SETBA (telles la zone « SELUNE ») et VOLTAC ne sont pas considérées comme incompatibles en soi avec le développement de projets éoliens. Toutefois, l’accroissement de la hauteur moyenne des éoliennes conjugué à la multiplication importante de projets est susceptible d’affecter l’aptitude opérationnelle et la sécurité des équipages qui évoluent dans les zones SETBA et VOLTAC. Cette situation conduit le ministère de la défense à délivrer des avis favorables pour les projets éoliens situés dans ces zones d’entraînement à basse altitude, à condition que ceux-ci en préservent la cohérence au regard des autres projets existants, et permettent de maintenir une capacité suffisante d’évolution des aéronefs propre à satisfaire les besoins d’entraînement des équipages et à garantir la sécurité des personnels et des populations résidentes.

  Sédiment :

C’est une matière particulaire solide, minérale et organique, qui se dépose au fond de l’eau, par sédimentation, quand les conditions hydrologiques ne la maintiennent plus en suspension dans la couche d’eau. Les alluvions, les limons, etc, sont des sédiments.

  Sensibilité et spécificité (santé) :

La sensibilité et la spécificité sont deux notions utilisées en probabilité médicale. Elles sont un outil de calcul utilisé pour établir des tests de dépistage. Elles permettent d’évaluer la valeur d’un test. Ces deux notions sont dépendantes. La sensibilité désigne la probabilité d’obtenir un test positif sur un individu porteur de la maladie. Au contraire, la spécificité désigne la probabilité d’obtenir un test négatif sur un individu non porteur de la maladie. La sensibilité exclut la maladie tandis que la spécificité l’affirme.

  Service public d’assainissement non collectif (SPANC) :

Service mis en place par les collectivités compétentes, pour le contrôle des installations (conformité du dispositif, entretien, et fonctionnement). Il doit également conseiller et accompagner les particuliers dans la mise en place de leur installation d’assainissement non collectif.

  SIGLOIRE :

SIGLOIRE est une plate forme d’échanges de données des services de l’État en Pays de la Loire. Elle a été ouverte aux utilisateurs en octobre 2007. Elle a pour objectif :

  • d’organiser l’échange de données géographiques entre les services de l’État, et développer les compétences géomatiques, en cohérence avec les projets des administrations centrales, spécialement avec le Géoportail national ;
  • de mutualiser les informations géolocalisées pour en assurer la promotion et en développer l’usage ;
  • de développer des partenariats avec les collectivités.

  SOeS :

Au sein du Commissariat général au développement durable, le SOeS est le service statistique du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Le 10 juillet 2008, l’ex-ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat a décidé le rapprochement de ses services exerçant les fonctions d’observation et d’information statistique. Le nouveau Service de l’observation et des statistiques (SOeS) a intégré les missions précédemment dévolues :

  • au Service économie, statistiques et prospective (SESP), pour les domaines de la construction, du logement et des transports ;
  • à l’Institut français de l’environnement (Ifen), pour le domaine de l’environnement ;
  • à l’Observatoire de l’énergie, pour les domaines de l’énergie et des matières premières.
    Le SOeS organise le système d’observation socio-économique et statistique en matière d’environnement et de développement durable, en liaison avec les institutions nationales, européennes et internationales intéressées.

  Solaire thermique :

L’énergie solaire thermique consiste à utiliser la chaleur issue du rayonnement solaire de différentes façons :

  • en usage direct de la chaleur : chauffe-eau, chauffage solaire ;
  • en usage indirect, la chaleur servant pour un autre usage : rafraîchissement solaire, centrales solaires thermodynamiques, etc..

  Solde naturel :

Différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.

  Spartine :

Graminée halophile de la famille des Poacées se développant dans les marais maritimes. C’est une des plantes les plus tolérantes à la submersion et une de celles descendant le plus bas sur l’estran.

  Station d’épuration :

C’est une installation destinée à épurer les eaux usées domestiques ou industrielles et les eaux pluviales (dans le cas d’un réseau de collecte unitaire) avant le rejet dans le milieu naturel. Le but du traitement est de séparer l’eau des substances indésirables pour le milieu récepteur.
Une station d’épuration est généralement installée à l’extrémité d’un réseau de collecte. Elle peut utiliser plusieurs principes, physique et biologiques. Le plus souvent, le processus est biologique car il fait intervenir des bactéries capables de dégrader les matières organiques. La taille et le type des dispositifs dépendent du degré de pollution des eaux à traiter.
Une station d’épuration est constituée d’une succession de dispositifs, conçus pour extraire en différentes étapes les différents polluants contenus dans les eaux. La pollution retenue dans la station d’épuration est transformée sous forme de boues. La succession des dispositifs est calculée en fonction de la nature des eaux usées recueillies sur le réseau et des types de pollutions à traiter.

  Stratégie nationale de Création d’Aires Protégées terrestres métropolitaines (SCAP) :

Cette stratégie constitue un des chantiers prioritaires du Grenelle de l’Environnement. La loi du 3 août 2009, dite loi Grenelle I, confirme en effet l’impulsion d’une politique ambitieuse de renforcement du réseau d’aires protégées avec l’objectif de placer, d’ici 10 ans, 2% au moins du territoire terrestre métropolitain sous protection forte. Cette stratégie concourt à l’objectif de réduire la perte de la biodiversité et de la géodiversité à l’échelle nationale, par la création de nouvelles zones réglementaires (Arrêté Préfectoral de Biotope et de Géotope, Réserve Naturelle Nationale et Régionale, Coeur de Parc National) comblant les lacunes du réseau actuel.
Un diagnostic patrimonial national, initié le 8 décembre 2008, a été conduit à cette fin, sous la coordination scientifique du Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) et sous l’égide d’un comité national de pilotage réunissant l’ensemble des acteurs de la gestion des espaces naturels. Cette première étape, élaborée autour de l’évaluation du réseau actuel d’aires protégées, a permis de faire émerger des priorités nationales de création de nouvelles aires pour un certain nombre d’espèces et d’habitats rares et/ou d’intérêt patrimonial.
Il appartient aux acteurs locaux de concrétiser cette démarche à l’échelle régionale en poursuivant la dynamique engagée. La circulaire du 13 août 2010, relative aux déclinaisons régionales de la SCAP, fixe les modalités d’une stratégie participative, promouvant un partenariat accru entre toutes les parties prenantes concernées par la préservation du patrimoine naturel. Le partage de connaissances et de compétences, ainsi que la recherche d’une meilleure complémentarité entre les outils de protection disponibles, participeront à la construction d’un cadre cohérent et concerté pour la proposition de nouvelles aires protégées avant fin 2011.

  Stratégie nationale de transition écologique vers un développement durable (SNTEDD) :

Succédant à la stratégie nationale de développement durable (SNDD) 2010-2013, la stratégie nationale de transition écologique vers un développement durable 2014 - 2020 (SNTEDD), est en cours d’élaboration.
Les stratégies nationales de développement durable françaises successives s’inscrivent dans une ligne d’engagements internationaux et européens pris par les États au Sommet de la Terre à Rio en 1992, réitérés au Sommet du développement durable à Johannesburg en 2002 puis lors de la conférence des Nations Unies sur le développement durable « Rio+20 » en juin 2012. Elles reposent également sur des fondements législatifs qui en définissent les principes d’élaboration et traduisent un engagement continu de la France en faveur du développement durable.
Cette nouvelle stratégie propose, pour les six années à venir, des perspectives et des orientations à engager pour une transformation d’ampleur de notre modèle de société associant une croissance économique respectueuse de l’environnement et vecteur de progrès social.
Neuf axes transversaux, déclinés en grandes priorités, répondent aux enjeux environnementaux (le changement climatique, la perte accélérée de biodiversité, la raréfaction des ressources ou encore la multiplication des risques sanitaires environnementaux) qui affectent l’ensemble des territoires et menacent notre cohésion sociale et la vitalité de nos économies.
Ces axes décrivent ainsi les opportunités pour un nouveau modèle de société reposant sur le « mieux consommer » et le « mieux vivre ensemble ». Parmi les orientations proposées figurent notamment la volonté de développer des territoires capables d’anticiper et de s’adapter aux enjeux environnementaux, économiques et sociaux, d’inventer de nouveaux modèles de production et de consommation, de renforcer la connaissance et l’éducation à l’environnement et au développement durable, ou encore de mettre en place des nouveaux outils économiques et financiers pour assurer le financement de la transition écologique tout en réduisant les inégalités environnementales, sociales et territoriales.
Cette stratégie interroge nos façons de consommer, de produire, de travailler, de vivre ensemble. Pour entraîner une mise en mouvement coordonnée de tous les français, la stratégie doit être porteuse d’orientations et de priorités collectivement définies. Le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie a donc engagé une triple consultation :

  • auprès de ses partenaires en proposant un avant-projet de la SNTEDD au Conseil National de la transition écologique (CNTE) ;
  • auprès d’experts des questions sociales et sociétales à travers un séminaire de travail le 26 mars 2014 ;
  • plus généralement auprès de tous les acteurs concernés, à toutes les échelles, en soumettant l’avant-projet de la stratégie à une consultation citoyenne ouverte du 20 mars au 20 avril 2014.
    Des indicateurs de suivi de la SNTEDD, destinés à mesurer l’ambition et l’impact des actions et politiques menées en faveur de la transition écologique, seront adossés au document final. Les travaux de définition de ces indicateurs sont menés en parallèle par une commission spécialisée du Conseil national de la transition écologique (CNTE).
    La SNTEDD, amendée à la suite de ces consultations, fera l’objet d’un avis du Conseil national de la transition écologique en vue de son adoption par le gouvernement.

  Stratégie nationale du développement durable (SNDD) :

La stratégie nationale de développement durable 2010-2013, adoptée le 27 juillet 2010 par le Comité interministériel pour le développement durable (CIDD), propose une architecture commune à tous les acteurs de la nation, publics et privés, pour les aider à structurer leurs propres projets de développement durable autour de choix stratégiques et d’indicateurs qui ont fait l’objet d’un large consensus.

  Stratégie nationale pour la gestion durable des granulats terrestres et marins et des matériaux et substances de carrières :

Les difficultés croissantes d’accès aux ressources minérales rendent indispensable la mise en place d’une stratégie nationale pour la gestion des granulats terrestres et marins et des matériaux et substances de carrières. La stratégie a pour ambition de fournir un cadre permettant la sécurité d’approvisionnement et l’accès effectif aux gisements. Elle veut répondre à l’ensemble des enjeux d’aménagement du territoire, dans une logique de développement durable, de gestion économe d’une ressource non renouvelable, et de prise en compte permanente des politiques publiques environnementales, économiques et sociales. La concertation avec les autres acteurs du territoire vise à favoriser l’acceptabilité des projets de qualité.

  Submersion marine :

La submersion marine désigne une inondation temporaire de la zone côtière par la mer dans des conditions météorologiques extrêmes. Plusieurs facteurs entrent en jeu lors de ces phénomènes :

  • la marée : en effet plus celle-ci sera forte (coefficient de marée important), plus le phénomène aura des chances de se produire ;
  • la pression atmosphérique et le vent : lors de tempêtes, ces deux effets peuvent faire monter le niveau de la mer, en une sorte d’aspiration. C’est ce que l’on appelle la surcote. La surcote est ainsi la différence entre le niveau prévisible de la marée et le niveau effectivement observé ;
  • la houle (vagues) provoquée par le vent au large peut également amplifier le phénomène de marée et surcote. La houle arrivant sur la côte provoque une hausse relative du niveau de la mer d’autant plus forte qu’elle est importante. C’est ce que l’on nomme le set-up ou encore surcote de déferlement, il est variable selon la configuration du littoral (il est nul à l’intérieur des ports par exemple).

  Substances dangereuses :

La réduction et l’élimination des substances dangereuses parmi lesquelles des métaux, des polluants organiques ou encore des pesticides comptent parmi les priorités nationales et européennes. En effet, à faible ou très faible concentration, elles peuvent avoir des conséquences irréversibles sur les milieux aquatiques et la santé humaine. Or une fois rejetées, elles ne peuvent plus être éliminées. La directive cadre sur l’eau désigne une liste précise et restreinte de 41 substances devant faire l’objet d’actions prioritaires par les États membres pour la suppression des plus dangereuses dans un délai de 20 ans. La présence ou non de ces substances constitue aussi un critère (bon état chimique) pour l’atteinte du bon état.

  Substrat :

Le substrat est ce qui sert de support à un végétal, plante ou algue, désignant une couche sous-jacente du sol. Il peut s’agir de roche, bois, vase, boue, sédiment, sable, … ; en général, ce terme ne s’utilise pas pour un autre organisme vivant. Ce support d’un autre organisme peut être inerte ou vivant. D’une façon plus générale et étendue et par excès de langage mais aussi de définition, le substrat est un support sur lequel se développe un organisme, micro-organisme inclus.
Le substrat définit aussi la substance, le matériau, concernant cette couche de surface du sol, ou plus précisément, le sous-sol.

  Superficie Agricole Utilisée (SAU) :

La SAU est un concept normalisé dans la statistique agricole européenne destiné à évaluer le territoire consacré à la production agricole. Elle comprend les terres arables (grandes cultures, cultures maraîchères, prairies artificielles…), surfaces toujours en herbe (prairies permanentes, alpages), cultures pérennes (vignes, vergers, etc..).
Elle n’inclut pas les bois, forêts et les surfaces occupées par des bâtiments, fermes, chemins ou étangs mais comprend en revanche les surfaces en jachère (comprises dans les terres arables) et les jardins potagers familiaux des exploitants.

  Surfaces artificialisées :

Surface retirée de son état naturel (friche, prairie naturelle, zone humide etc.), forestier ou agricole, qu’elle soit bâtie (route, construction…) ou non (terrain de sport, espace vert urbain…) et qu’elle soit revêtue (parking) ou non (jardin de maison pavillonnaire).

  Surveillance de la qualité de l’air :

La surveillance de la qualité de l’air s’est déployée en France depuis le milieu des années 1990. Elle s’inscrit dans un cadre défini à l’échelle de l’union européenne. Selon les enjeux propres à chaque polluant et à chaque territoire, elle s’appuie sur des mesures en continue, des campagnes ponctuelles ou des modélisations. Elle évolue régulièrement pour intégrer de nouveaux enjeux. La stratégie régionale est définie dans le cadre du plan de surveillance de la qualité de l’air (PSQA), qui a été finalisé début 2011 pour la période 2010-2015.