GLOSSAIRE
 

E

publié le 17 mars 2016

  Eau de mer :

L’eau de mer est l’eau salée des mers et des océans de la Terre. On dit qu’elle est « salée »
parce qu’elle contient des substances dissoutes, les sels. On trouve 30 à 40 grammes de sels dissous pour un kilogramme d’eau de mer. L’eau salée s’oppose à l’eau douce, qui contient moins d’un gramme de sels dissous par kilogramme.

  Eau douce :

Une eau douce, par opposition à une eau dure, contient une faible teneur en sels la rendant apte au captage destiné à diverses utilisations, en particulier à l’irrigation et à l’alimentation humaine en eau potable. Les eaux douces représentent un pourcentage d’eau douce moins de 3% de l’hydrosphère totale de la Terre, les océans d’eau salée représentant plus de 97% de l’eau sur la planète bleue. L’eau douce est généralement caractérisée comme ayant de faibles concentrations en solution des sels et d’autres solides dissous totaux, se différenciant ainsi d’une eau minérale. Le terme exclut spécifiquement l’eau de mer et d’eau saumâtre bien qu’il ne comprend eaux riches en minéraux tels que ferrugineuses ressorts. Le terme "eau douce" a été utilisé pour décrire l’eau sans sel à la différence de l’eau salée.

  Eau potable :

L’eau potable est soumise en France à la réglementation précisée par le Code de la Santé publique. La qualité de l’eau distribuée au robinet du consommateur dépend d’une part de la qualité de l’eau de la rivière ou de la nappe souterraine dans laquelle l’eau est prélevée, d’autre part des traitements effectués après le prélèvement. Il est donc nécessaire de préserver la qualité de la ressource en amont du prélèvement afin de réduire le degré de traitement nécessaire pour sa potabilisation. De nombreux contrôles sont effectués tout au long de la chaîne de production d’eau potable : au point de captage, à la station de traitement, au niveau des réseaux de distribution… Que ce soit pour des raisons environnementales ou économiques, la préservation de la ressource est aujourd’hui un enjeu majeur mobilisant un nombre important d’acteurs. Cette préservation correspond d’ailleurs à une exigence reprise dans l’article 7 de la Directive cadre sur l’eau (DCE) : « réduire le degré de traitement de purification nécessaire à la production d’eau potable ». C’est pourquoi le ministère en charge de l’écologie développe une politique volontariste afin de préserver la ressource en eau et restaurer l’équilibre entre demande en eau et ressource disponible. Cet objectif inscrit dans la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 a été renforcée par les mesures du Grenelle de l’environnement et confirmée par le Plan National d’adaptation au changement climatique (PNACC).

  Eaux côtières :

Eaux de surface situées en deçà d’une ligne dont tout point est situé à une distance d’un mille marin au-delà du point le plus proche de la ligne de base servant pour la mesure de la largeur des eaux territoriales et qui s’étendent, le cas échéant, jusqu’à la limite extérieure d’une eau de transition.

  Eaux de transition :

Eaux situées à proximité des embouchures / estuaires de rivières ou de fleuves, partiellement salines mais fondamentalement influencées par des courants d’eau douce

  Eaux littorales :

Ce sont les eaux de transition et les eaux côtières.

  Eaux pluviales :

Nom que l’on donne à l’eau de pluie après qu’elle a touché le sol ou une surface construite ou naturelle susceptible de l’intercepter ou de la récupérer (toiture, terrasse, arbre..). La gestion des eaux pluviales en milieu urbain répondait traditionnellement à un principe simple : évacuer le plus loin et le plus vite possible les eaux pluviales. Ce principe a montré ses limites et la gestion des eaux pluviales est devenue un véritable enjeu pour certaines communes, notamment urbaines.Le développement urbain s’accompagne d’une augmentation de l’imperméabilisation des surfaces qui génère un accroissement du ruissellement des eaux pluviales. Outre le fait que les réseaux d’eaux pluviales sont susceptibles de déborder à l’occasion d’orages, entraînant des risques d’inondation pour la population, le déversement d’eaux pluviales collectées par réseau a également pour effet la détérioration du milieu récepteur par les divers polluants organiques, bactériologiques ou chimiques accumulés. Ces rejets peuvent parfois rendre le milieu récepteur impropre à certains usages (baignade et sports nautiques, pêche à pied sur le littoral, conchyliculture, etc..).Les communes sont régulièrement dans l’obligation de réaliser des travaux nécessaires à la gestion de ces eaux. Le coût de ces travaux est imputé sur le budget communal et celui de l’assainissement au risque d’accroître le prix de l’eau. Certaines d’entre elles se sont orientées, en modifiant leurs documents d’urbanisme, vers des solutions innovantes qui représentent une alternative extrêmement efficace et pertinente à l’assainissement traditionnel par réseaux de canalisations : les techniques dites « alternatives ». Ces techniques (noues, zones d’expansion, puits d’infiltration, …) visent à limiter les flux collectés en redonnant aux surfaces sur lesquelles se produit le ruissellement un rôle régulateur fondé sur la rétention et l’infiltration des eaux de pluie. Une grande partie des réseaux encore utilisés dans les villes françaises sont dits unitaires. Recevant simultanément les eaux usées et les eaux pluviales, ces derniers sont surdimensionnés afin de pouvoir collecter, transporter, stocker et traiter les eaux pluviales et ce jusqu’à un seuil de collecte maximum fixé par la collectivité (pluies annuelles, pluies décennales, etc.).

  Eaux souterraines :

Les eaux souterraines proviennent de l’infiltration des eaux de pluie dans le sol. Celles-ci s’insinuent par gravité dans les pores, les microfissures et les fissures des roches, humidifiant des couches de plus en plus profondes, jusqu’à rencontrer une couche imperméable. Là, elles s’accumulent, remplissant le moindre vide, saturant d’humidité le sous-sol, formant ainsi un réservoir d’eau souterraine appelé aquifère. La nappe chemine en sous-sol sur la couche imperméable, en suivant les pentes, parfois pendant des dizaines voire des centaines de kilomètres, avant de ressortir à l’air libre, alimentant une source ou un cours d’eau. Les nappes souterraines fournissent ainsi presque le tiers du débit total de tous les cours d’eau de la planète.

  Eaux superficielles :

Qualifie toutes les eaux naturellement ouvertes sur l’atmosphère, y compris les fleuves, les rivières, les lacs, les réservoirs, les ruisseaux, les lacs de barrage, les mers, les estuaires, etc. Le terme s’applique également aux sources, aux puits et autres collecteurs d’eau qui subissent directement l’influence des eaux superficielles.

  Eaux urbaines résiduaires :

Selon la Directive 91/271/CEE du Conseil, du 21 mai 1991, relative au traitement des eaux urbaines résiduaires, on entend par eaux urbaines résiduaires les eaux ménagères usées ou le mélange des eaux ménagères usées avec des eaux industrielles usées et/ou des eaux de ruissellement.Selon la même directive, les eaux ménagères usées sont les eaux usées provenant des établissements et services résidentiels et produites essentiellement par le métabolisme humain et les activités ménagères ; les eaux industrielles usées désignent toutes les eaux usées provenant de locaux utilisés à des fins commerciales ou industrielles, autres que les eaux ménagères usées et les eaux de ruissellement ; l’agglomération désigne une zone dans laquelle la population et/ou les activités économiques sont suffisamment concentrées pour qu’il soit possible de collecter les eaux urbaines résiduaires pour les acheminer vers une station d’épuration ou un point de rejet final.

  Eaux usées :

Les eaux usées sont des eaux impropres ou polluées, qui doivent bénéficier d’un assainissement ou d’une dépollution avant de pouvoir être rejetées dans la nature ou d’être consommées par l’homme.Les eaux usées sont réparties en trois catégories :

  • Les eaux usées domestiques : ce sont les eaux de la cuisine, de la salle de bain, et des toilettes des particuliers. Elles sont particulièrement porteuses de pollution organique. Elles sont composées de graisses, détergents, solvants, de déchets organiques azotés ou encore de différents germes.
  • Les eaux usées industrielles : elles contiennent également des matières organiques comme les eaux domestiques. Mais elles sont très différentes, car elles peuvent également contenir des produits toxiques, des hydrocarbures, des métaux lourds, des micropolluants… Ces eaux industrielles ne peuvent être acceptées dans les réseaux collectifs sans un traitement amont effectué par l’industriel lui-même.
  • Les eaux pluviales : elles sont issues du ruissellement de l’eau de pluie, et peuvent provoquer des pollutions importantes des cours d’eau. L’eau de pluie englobe les impuretés de l’air (gaz polluants rejetés par les industries…) et ruisselle sur des surfaces terrestres contenant des résidus d’hydrocarbure, de métaux lourds, d’huiles…
    Les eaux usées doivent subir un traitement, effectué par des usines d’assainissement ou d’épuration de l’eau.

  Eco-conditionnalité (agriculture) :

L’écoconditionnalité est un mécanisme qui subordonne les paiements directs de la politique agricole commune (PAC) européenne au respect par les agriculteurs de normes de base concernant l’environnement, la sécurité alimentaire, la santé animale et végétale, le bien-être des animaux et le maintien des terres dans de bonnes conditions agricoles et environnementales. Depuis 2005, tous les agriculteurs recevant des paiements directs sont soumis à l’écoconditionnalité obligatoire. L’écoconditionnalité comprend deux volets :

  • les exigences réglementaires en matière de gestion, qui recouvrent 18 normes législatives dans les domaines de l’environnement, de la sécurité alimentaire, de la santé animale et végétale et du bien-être des animaux ;
  • les exigences réglementaires en matière de bonnes conditions agricoles et environnementales, qui recouvrent un ensemble de normes concernant la protection des sols, y compris le maintien de leurs matières organiques et de leur structure, la gestion de l’eau et les mesures visant à prévenir la détérioration des habitats.
    L’écoconditionnalité fixe le « seuil » ou « niveau de référence » des mesures agroenvironnementales. Tous les coûts relevant de la mise en conformité avec la réglementation en ce qui concerne les exigences environnementales obligatoires incombent aux agriculteurs au titre du principe « pollueur-payeur ». L’écoconditionnalité est un précieux outil d’intégration des exigences environnementales à la PAC. Elle garantit que les aides accordées servent à promouvoir une agriculture durable, répondant ainsi aux préoccupations de l’ensemble des citoyens.Le mécanisme d’écoconditionnalité lie les paiements de la PAC au respect des normes minimales obligatoires.Pour la période de programmation 2007-2013, l’écoconditionnalité s’applique également à la plupart des paiements environnementaux prévus dans le cadre de la politique de développement rural et, depuis 2008, à certains paiements dont bénéficient les producteurs de vin.

  Économie circulaire :

Il n’existe pas actuellement de définition « normalisée » ni même stabilisée du concept d’économie circulaire. Selon l’ADEME, l’économie circulaire peut se définir comme un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement. L’économie circulaire doit viser globalement à diminuer drastiquement le gaspillage des ressources afin de découpler la consommation des ressources de la croissance du PIB tout en assurant la réduction des impacts environnementaux et l’augmentation du bien-être. Il s’agit de faire plus et mieux avec moins.

  Écosystème :

Ensemble des êtres vivants (la biocénose), des éléments non vivants et des conditions climatiques et géologiques (le biotope) qui sont liés et interagissent entre eux et qui constituent une unité fonctionnelle de base en écologie. Source : d’après Ministère chargé de l’environnement et Onema.

  Éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) :

La conférence de Tbilissi en 1977 officialise l’EEDD au niveau international en proposant la définition suivante : "l’éducation à l’environnement a pour but "d’amener les individus et les collectivités à saisir la complexité de l’environnement tant naturel que créé par l’homme, complexité due par l’interactivité de ses aspects biologiques, physiques, sociaux, économiques et culturels […] à acquérir les connaissances, les valeurs, les comportements et les compétences pratiques nécessaires pour participer de façon responsable et efficace à la prévention, à la solution des problèmes de l’environnement, et à la gestion de la qualité de l’environnement".Plus largement, éduquer à l’environnement c’est recréer du lien entre l’humain et son environnement naturel, social et culturel. Cela peut passer par un apport de connaissances scientifiques, de repères culturels et sensoriels, par la découverte d’un lieu, par un échange…Le terme environnement ne se limite pas aux milieux naturels, il représente un ensemble d’éléments naturels, mais aussi des personnes, leurs activités, leurs relations, leurs cultures. L’environnement comprend la nature mais ne s’y limite pas : il correspond à une prise en considération du milieu physique dans un contexte social, économique et culturel.

  Effet chronique sur la santé :

Cela désigne un trouble en rapport avec une exposition faible et prolongée, survenant en général avec un temps de latence qui peut atteindre plusieurs mois, voire des décennies, et habituellement irréversible en l’absence de traitement. Exemples : atteintes organiques, cancers, hémopathies, etc.

  Effet cocktail :

L’effet cocktail est l’expression généralement employée pour parler des effets sur la santé de plusieurs substances chimiques ou contaminants auxquels l’homme peut être simultanément exposé. Cette définition suggère que des molécules prises séparément peuvent voir leur toxicité augmenter lorsqu’elles sont combinées. Les voies d’exposition à ces substances sont multiples : voie alimentaire (contaminants de l’environnement, améliorants du type additifs alimentaires, résidus de traitements pesticide ou vétérinaire etc.), voie aérienne par inhalation (environnement urbain, de travail, air intérieur) ou voie cutanée (cosmétiques, traitements etc.).

  Efficacité énergétique :

L’efficacité énergétique est le rapport entre l’énergie directement utilisée (dite énergie utile) et l’énergie consommée (en général supérieure du fait des pertes). Elle s’applique à un équipement énergétique particulier, par exemple une chaudière ou une pompe à chaleur. Elle relève des qualités intrinsèques de cet équipement. L’efficacité énergétiques est exprimée par le COP (Coefficient de Performance) quand il s’agit de production de chaleur) et par l’EER (coefficient d’efficacité énergétique) pour les appareils produisant du froid.L’efficacité énergétique passive se rapporte à l’isolation, la ventilation et aux équipements de chauffage.L’efficacité énergétique active touche à la régulation, la gestion de l’énergie, la domotique et la Gestion Technique du Bâtiment (GTB).

  Effluent :

Terme générique désignant une eau résiduaire urbaine (eaux ménagères usées ou mélange des eaux ménagères usées avec des eaux industrielles usées et/ou des eaux de ruissellement, selon l’article 2 de la directive du 21 mai 1991) et plus généralement tout rejet liquide véhiculant une certaine charge polluante (dissoute, colloïdale ou particulaire). Ces effluents recèlent des composants organiques ou chimiques nuisibles à l’environnement.

  EIDER (SOeS) :

Le service de l’observation et des statistiques (SOeS) du ministère de l’écologie met à disposition du public une base de données régionales concernant les différents domaines de l’environnement et de l’aménagement du territoire (territoire et population, économie et société, logement, occupation du sol et paysages, flore, faune et écosystèmes, forêt, littoral, air et émissions atmosphériques, eau, sols, agriculture, déchets, tourisme, transport, énergie, risques, radioactivité, nuisances sonores, emplois environnementaux).

  Élevage extensif :

L’élevage extensif est une méthode d’élevage de bovins ou d’autres animaux impliquant une faible densité d’animaux (peu de bêtes à l’hectare). Aucun apport supplémentaire de nourriture n’est habituellement requis.

  Embouchure (fleuve) :

Une embouchure est le lieu où un cours d’eau se jette dans un lac, une mer, un océan ou un autre cours d’eau. L’embouchure peut prendre la forme d’un estuaire ou d’un delta.Les embouchures sont généralement des endroits de grande biodiversité car ils sont les lieux où des eaux de composition, température et vitesse différentes se rencontrent. Les nutriments et les sédiments charriés par les cours d’eau se diluent ou se déposent sur les fonds. Une embouchure est ainsi souvent prolongée sous l’eau par une zone de sédimentation ou un canyon sous-marin.Dans le cas d’un cours d’eau qui se jette dans un lac, une mer ou un océan, son embouchure est délimitée par la zone du cours d’eau subissant l’effet des marées. La biodiversité y est encore accrue par le mélange d’eaux douces et salées formant des eaux plus ou moins saumâtres.

  Endémique (espèce) :

Une espèce endémique est une espèce (animale ou végétale) présente naturellement sur un territoire donné, même si elle a été ensuite plantée ou déplacée dans le monde entier.Une espèce est considérée comme endémique d’un territoiresi elle ne se rencontre nulle part ailleurs. Elle est dite subendémique lorsque la majeure partie de son aire de répartition se trouve dans ce territoire.

  Endiguement :

C’est une augmentation de la hauteur des berges pour éviter le débordement des eaux et pour préserver le maximum d’espace pour l’agriculture et l’urbanisation. Les protections de berges se traduisent généralement par une simplification des caractéristiques écologiques des rives. Outre la perte d’habitat rivulaire, les protections de berges « lourdes » remplacent par un système simple l’écotone de rive naturellement beaucoup plus complexe et favorable à une forte augmentation de la biodiversité : systèmes racinaires des arbres de la ripisylve, hélophytes de pied de berge, sous-berges, etc.

  Énergie finale :

Énergie délivrée aux consommateurs pour être convertie en énergie "utile", par exemple : électricité, essence, gaz, gazole, fioul domestique…

Énergie fossile :
Une énergie fossile est une énergie dont les réserves se sont constituées voilà très longtemps :

  • l’uranium 235 (235U), utilisé par les réacteurs nucléaires, s’est formé lors des supernovae qui ont précédé la formation du Système solaire ;
  • pétrole, gaz naturel et charbon sont issus de la lente transformation de résidus d’organismes (plancton, végétaux) morts voilà des millions d’années.
    Combustibles fossiles et hydrocarbures sont présents en quantités finies. Les réserves de ces énergies s’épuisent donc au fur et à mesure de leur exploitation, contrairement aux énergies renouvelables.

  Énergie hydroélectrique :

C’est une énergie qui utilise l’énergie hydraulique pour produire de l’électricité grâce à une turbine hydroélectrique. Celle-ci convertit en électricité l’énergie mécanique de l’eau en mouvement (chute d’eau, cours d’eau, courant, etc.). L’énergie hydroélectrique produit de l’électricité de manière renouvelable et en émettant très peu de gaz à effet de serre. Ce n’est cependant pas tout à fait une énergie durable, puisqu’elle implique le plus souvent la création d’un barrage, donc d’un obstacle à la circulation des espèces, des sédiments et des embarcations.

  Énergie primaire :

Énergie n’ayant subi aucune conversion. La production primaire d’énergie correspond à
l’extraction d’énergie puisée dans la nature (pétrole, gaz, charbon…) et, par extension, à la production de certaines énergies "dérivées" (électricité qui provient de centrales hydrauliques ou nucléaires, d’origine photovoltaïque, éolienne, géothermique).

  Énergies renouvelables :

Les énergies renouvelables sont des énergies primaires inépuisables à très long terme, car issues directement de phénomènes naturels, réguliers ou constants, liés à l’énergie du soleil, de la terre ou de la gravitation. Les énergies renouvelables sont également plus « propres » (moins d’émissions de CO2, moins de pollution) que les énergies issues de sources fossiles.Les principales énergies renouvelables sont : l’énergie hydroélectrique ; l’énergie éolienne ; l’énergie de biomasse ; l’énergie solaire ; la géothermie ; les énergies marines.

  Enjeu :

Un enjeu est « ce qui est en jeu », c’est-à-dire littéralement « ce qui est à perdre ou à gagner ». On peut également éclairer la définition de cette notion par les exemples suivants :

  • un acquis fragilisé, menacé, à protéger (paysage, ressources, biodiversité…) ;
  • un potentiel peu exploité, à valoriser (réhabilitation habitat, emprises délaissées, friches…) ;
  • une faiblesse ou fragilité à améliorer (sous-équipement, sécurité des biens et des personnes, fragilité d’une frange de la population…) ;
  • un conflit d’usage à mettre en débat ou des consensus à conforter (agriculture et urbanisme…).
    La définition des enjeux est une étape charnière car c’est un moment de bilan, de synthèse et de prise de recul. Un diagnostic sans enjeux serait un diagnostic sans conclusion. C’est aussi l’étape qui fonde et structure la suite de la démarche car c’est à partir des enjeux que va être définie la stratégie, de laquelle va découler tout le plan d’actions.

  Éolienne :

C’est un dispositif destiné à convertir l’énergie cinétique du vent en énergie mécanique. Les éoliennes sont composées de pales en rotation autour d’un rotor et actionnées par le vent. Elles sont généralement utilisés pour produire de l’électricité et entrent dans la catégorie des énergies renouvelables. Les principaux obstacles à l’implantation d’éoliennes résident dans l’opposition des riverains pour des raisons d’impact visuel et de bruit. À ce titre et malgré un coût plus élevé, l’implantation off-shore d’éolienne est appelée à se développer.

  Épandage :

L’épandage est une pratique agricole qui consiste à répandre sur un champ des fertilisants, des amendements, des herbicides ou des pesticides. Le plus souvent, l’épandage fait référence aux opérations de fertilisation des champs, c’est-à-dire à l’épandage d’excréments de bétail (fumier, lisier) ou de boues issues des stations d’épuration.Des contraintes réglementaires encadrent cette pratique, de manière à recycler la matière organique et éliminer des déchets tout en limitant les risques de pollutions, de contaminations humaines et de nuisances olfactives.

  Épidémiologie :

L’épidémiologie estune discipline scientifique dont l’objet est l’étude de la distribution des problèmes de santé dans une population et le rôle des facteurs qui la déterminent. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) la définit en 1968 comme « une étude de la distribution des maladies et des invalidités dans les populations humaines, ainsi que des influences qui déterminent cette distribution ». L’épidémiologie étudie des groupes de personnes et non des individus. L’analyse porte sur les individus en bonne santé et sur les individus frappés par la maladie. L’épidémiologie mesure et compare. L’épidémiologie permet de recueillir, interpréter, utiliser l’information sur les problèmes de santé. Ses objectifs sont la promotion de la santé et la réduction des problèmes de santé.

  EqH (équivalent habitants ou Eq./hab) :

C’est une unité d’évaluation de la pollution correspondant à celle d’un habitant réel, soit en moyenne :

  • DCO = 120 g par habitant/jour (charge organique biodégradable ayant une demande chimique d’oxygène (DCO) de 120 grammes d’oxygène par jour) ;
  • DBO5 = 60 g par habitant/jour (charge biochimique d’oxygène en cinq jours (DB05) de 60 grammes d’oxygène par jour) ;
  • MES = 90 g par habitant/jour (matière en suspension) ;
  • NTK = 15 g par habitant/jour (NTK = azote total Kjeldahl) ;
  • PT = 4 g par habitant/jour (PT = phosphore total).

  Érosion côtière :

Les littoraux sont des milieux en constante évolution. C’est pourquoi, les concernant, il est préférable d’utiliser la notion« d’équilibre » plutôt que de « stabilité ». L’érosion côtière consiste en un déséquilibre qui se traduit par la perte de matériel (roche, sable, galet) voire par un recul de la position du rivage. L’érosion est tout d’abord un phénomène naturel. En effet, les littoraux sont le résultat des actions de plusieurs agents et processus naturels :

  • la mer est responsable des vagues, des courants et de la marée ; facteurs qui modèlent la côte (creusement au pied de falaises, transport du sable et des galets, bris des coraux). Son niveau moyen est dans une phase de remontée naturelle depuis 20 000 ans, phénomène qui est accéléré par l’effet de serre.
  • la terre se caractérise par l’exposition de la côte (plus une baie est profonde et plus elle est abritée) ; la nature des roches (fragiles ou résistantes) et l’apport potentiel des sédiments par les rivières.
  • l’atmosphère intervient essentiellement à travers le vent qui influence l’agitation de la mer ; et par la pluie qui agit sur le débit des rivières et le développement de la végétation.
  • les organismes vivants tels que la végétation littorale (végétation des falaises, des hauts de plage et cordons de galets) jouent un rôle de protection contre la mer mais parfois aussi dans l’alimentation en matériaux sédimentaires (sables).
  • l’intervention de l’homme joue un rôle essentiel dans l’évolution du littoral. L’implantation d’équipements en front de mer ou des modifications du couvert végétal perturbent la dynamique côtière et contribuent souvent à aggraver les phénomènes d’érosion.

  Érosion des sols :

Le processus d’érosion des sols correspond au décapage des particules de surface du sol. Une particule est davantage susceptible d’être décapée si elle se trouve sur une parcelle de sol nu (la végétation accroît en effet la cohésion du sol). L’érosion des sols entraîne diverses conséquences, mais une en particulier est importante : la dispersion des sédiments. Pour qu’il y ait érosion, il faut un agent météorique et il est nécessaire que les conditions de surface du sol permettent aux particules d’être emportées. L’eau et le vent constituent des agents érosifs très importants.L’érosion causée par l’eau (que l’on qualifie logiquement d’érosion hydrique) peut prendre plusieurs formes. Il y a tout d’abord ces minces filets d’eau qui coulent à la surface des champs, générant de l’érosion en nappe. Ces filets d’eau finissent pas se rencontrer et par se concentrer, soit en fonction de la topographie, soit à la suite de l’existence de motifs dans le paysage favorisant cette concentration (on peut ainsi citer les fossés, les routes, les dérayures et autres sillons de labour). Des traces d’érosion plus marquées peuvent alors apparaître. On parle alors d’érosion en rigoles ou en ravines, en fonction de leurs dimensions. Dans les zones agricoles, le passage des nombreuses machines génère également de l’érosion, que l’on qualifie d’érosion aratoire.

  Espace naturel sensible (ENS) :

La politique des espaces naturels sensibles (ENS) est une compétence donnée aux Départements et définie par le code de l’urbanisme (art. L 142.1 du code de l’urbanisme). Les ENS ont pour objectif de préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des champs d’expansion des crues et d’assurer la sauvegarde des habitats naturels ; mais également d’aménager ces espaces pour être ouverts au public, sauf exception justifiée par la fragilité du milieu naturel.Toutefois l’accueil du public peut être limité dans le temps et/ou dans l’espace, voire être exclu, en fonction des capacités d’accueil et de la sensibilité des milieux ou des risques encourus par les personnes.Les territoires ayant vocation à être classés comme espaces naturels sensibles « doivent être constitués par des zones dont le caractère naturel est menacé et rendu vulnérable, actuellement ou potentiellement, soit en raison de la pression urbaine ou du développement des activités économiques et de loisirs, soit en raison d’un intérêt particulier, eu égard à la qualité du site, ou aux caractéristiques des espèces animales ou végétales qui s’y trouvent ». Pour mettre en œuvre cette politique, le département peut instituer, par délibération du Conseil général, une taxe départementale des espaces naturels sensibles (TDENS). Cette recette affectée à cette politique peut venir en complément du budget général du Conseil général. Le produit de la TDENS peut être utilisé pour le propre compte du département ou au profit de personnes publiques, voire privées.Les ENS sont le cœur des politiques environnementales des conseils généraux. Ils contribuent généralement à la Trame verte et bleue nationale, qui décline le réseau écologique paneuropéen en France, à la suite du Grenelle de l’Environnement et dans le cadre notamment des Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) que l’État et les Conseils régionaux mettent en place.

  Espèce :

L’espèce est l’entité fondamentale des classifications, qui réunit les êtres vivants présentant un ensemble de caractéristiques morphologiques, anatomiques, physiologiques, biochimiques et génétiques, communes.Les espèces sont regroupées en genres et divisées en sous-ensembles dénommés variétés, races, souches ou populations.

  Espèce inféodée :

Une espèce inféodée à un organisme ou à un milieu est une espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci.

  Estran :

L’estran, ou zone de balancement des marées, est la zone comprise entre les points les plus hauts et les points les plus bas atteints par l’eau le jour où se produit une marée de grande amplitude. La zone de balancement des marées est appelée zone médiolittorale (les zones infralittorales, puis circalittorales profondes ne sont jamais découvertes). Le plus souvent sur nos côtes, les marées ont une période de six heures. Cela veut dire que deux fois par jour, les organismes de la zone médiolittorale passent de la vie aquatique à la vie à l’air libre ou sont obligés de vivre dans l’espace confiné des flaques d’eau des côtes basses rocheuses. Ces successions ont amené aussi bien les plantes (algues et lichens) que les animaux à développer diverses adaptations leur permettant de respirer l’oxygène de l’eau ou l’oxygène de l’air, de lutter contre la dessication, de résister à la force des vagues ou des courants, de supporter d’énormes variations de températures entre celles de l’eau relativement constantes dans l’eau de mer et celles de l’air bien davantage et rapidement variable, d’endurer d’importantes variations de la salinité ou du pH, etc.. On peut considérer l’estran comme un des milieux parmi les plus extrêmes de notre planète. C’est aussi sur ce milieu que l’homme imprime une pression constante et accrue (pêche à pied, pollutions diverses dont pétrolières, etc..).

  Estuaire :

Les estuaires constituent une catégorie de formes littorales qui désignent l’embouchure d’un fleuve sur une mer ouverte et où se font sentir les marées. De cette rencontre entre eaux salées et eaux douces s’ensuivent une dynamique particulière et des mécanismes sédimentaires spécifiques. Parce que ce sont des lieux de contact dans lesquels abondent les éléments nutritifs, les estuaires sont très favorables à la vie végétale et animale. Les estuaires apparaissent donc comme des lieux d’échanges très efficaces d’énergie et de matière entre le domaine marin et le domaine terrestre. Les aménagements dont les estuaires ont été l’objet depuis le milieu du siècle dernier, ont profondément modifié non seulement leur géométrie mais aussi les processus hydrologiques et sédimentologiques naturels. Les estuaires sont des espaces littoraux très sensibles à l’intervention humaine qui bouleverse très vite l’équilibre de l’écosystème.

  Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) :

Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) sont des regroupements de communes ayant pour objet l’élaboration de « projets communs de développement au sein de périmètres de solidarité ». Ils sont soumis à des règles communes, homogènes et comparables à celles de collectivités locales. Les communautés urbaines, communautés d’agglomération, communautés de communes, syndicats d’agglomération nouvelle, syndicats de communes et les syndicats mixtes sont des EPCI.

  Établissement public (EP) :

Un établissement public (EP) est une personne morale de droit public disposant d’une autonomie administrative et financière afin de remplir une mission d’intérêt général, précisément définie, sous le contrôle de la collectivité publique dont il dépend (État, région, département ou commune). Il dispose donc d’une certaine souplesse qui lui permet de mieux assurer certains services publics. Il ne doit pas être confondu avec un établissement d’utilité publique qui relève du droit privé.Les EP sont soumis à trois principes :

  • l’autonomie : dotée de la personnalité morale, leur organisation est très variable (conseil d’administration, président, directeur…) et ils disposent d’un budget propre (subventions de l’État ou des collectivités territoriales, redevances des usagers, emprunts…) ;
  • le rattachement à un niveau de l’administration (État, région, département ou commune) : afin de compenser leur autonomie en les soumettant au contrôle de ce niveau d’administration dont les modalités peuvent varier. On distingue ainsi des établissements publics nationaux, rattachés à l’État, et des établissements publics locaux rattachés à une commune (comme les caisses des écoles et les centres communaux d’action sociale), un département ou une région. Mais l’identité de l’administration de rattachement ne détermine pas la zone géographique d’action de l’établissement public. Ainsi un établissement public local peut avoir un champ d’action à l’échelle nationale ;
  • la spécialité : les compétences des organes de l’EP se limitent à des compétences clairement énumérées.
    Les domaines d’intervention des établissements publics sont variés, mais la plupart remplissent une mission de nature économique ou sociale. Il peut s’agir du domaine de la santé (ex : Établissement français du sang), de l’enseignement (ex : universités, lycées), de la culture (certains musées nationaux comme le Louvre), de l’économie (ex : Caisse des dépôts et consignations, SNCF). Enfin, on distingue établissement public administratif (EPA) et établissement public à caractère industriel ou commercial (EPIC), en fonction de la nature de leur activité.

  Établissement scolaire en démarche de développement durable (E3D) :

La démarche E3D fait partie intégrante du projet d’établissement et contribue à faire de l’établissement un lieu d’apprentissage permanent, dans et hors la classe, des valeurs citoyennes et pratiques du développement durable.Cette démarche s’appuie sur des problématiques identifiées dans le territoire de l’établissement, abordées au travers des disciplines d’enseignement, à différentes échelles de temps et d’espace. Elle articule ces questionnements avec des actions relatives à la vie scolaire, la gestion responsable de l’établissement et les partenariats de projets, pour allier l’acquisition de savoirs et savoir-faire nouveaux et leur mise en pratique.La démarche E3D permet ainsi d’engager de façon cohérente et complémentaire l’ensemble de la communauté éducative de l’établissement dans :- une approche pédagogique en lien avec les autres acteurs du territoire ;- une politique d’établissement pour en faire un lieu d’application, de démonstration, de concrétisation du développement durable.

  Étalement urbain :

L’étalement urbain représente le phénomène d’expansion géographique des aires urbaines par l’implantation en périphérie, au détriment de larges zones principalement agricoles, de types d’habitat peu denses (banlieues pavillonnaires, maisons individuelles). Cette dilatation de l’espace urbain se traduit par une diminution de la densité des zones urbanisées du fait d’une extension géographique plus rapide que la croissance démographique. En d’autres termes, l’étalement urbain décrit le fait que les villes croissent en surface et que le territoire s’artificialise à un rythme beaucoup plus important que ne l’imposerait le seul facteur démographique (source Agence européenne de l’environnement).

  Étiage :

En hydrologie, l’étiage correspond statistiquement (sur plusieurs années) à la période de l’année où le niveau d’un cours d’eau atteint son point le plus bas (basses eaux). Cette valeur est annuelle. L’étiage intervient pendant une période de tarissement et est dû à une sécheresse forte et prolongée qui peut être fortement aggravée par des températures élevées favorisant l’évaporation, et par les pompages agricoles à fin d’irrigation.Dans un contexte où les pressions exercées sur les milieux aquatiques ne cessent d’augmenter, la connaissance des débits d’étiage constitue un enjeu majeur pour une gestion cohérente de la ressource en eau. En France, la loi sur l’eau de 1992 fixe le débit moyen mensuel minimum de l’année (QMNA) comme débit de référence pour les étiages, mais dans la pratique, cette valeur est complétée par d’autres indicateurs.

  Eutrophisation :

Enrichissement de l’eau en composés azotés, provoquant un développement accéléré des algues et des végétaux d’espèces supérieures qui perturbe l’équilibre des organismes présents dans l’eau et entraîne une dégradation de la qualité de l’eau.

  Exposition chronique :

Exposition persistante, continue ou discontinue, se produisant sur une longue période (ayant lieu sur une période comprise entre plusieurs années et la vie entière).