GLOSSAIRE
 

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publié le 17 mars 2016

  Nanoparticules :

Ce sont des particules (assemblage de quelques centaines à quelques milliers d’atomes), dont une des dimensions est de taille nanométrique (inférieure à 100 nanomètres). Il en existe une variété quasi-infinie, certaines à l’état naturel, d’autres produites volontairement ou non par l’homme, comme le noir de carbone ou les particules de diesel.Les nanomatériaux offrent des perspectives d’innovation prometteuses dans les domaines des nouvelles technologies.En effet, leurs seules dimensions nanométriques leur confèrent des propriétés nouvelles, utiles pour de nombreuses applications : santé (en pharmacologie, pourraient permettre d’utiliser des nanoparticules organiques comme vecteurs afin d’acheminer des médicaments à des sites ciblés de l’organisme) ; physique-chimie (renforcement de matériaux, marqueurs cellulaires) ; énergie (effet de « catalyse » pour l’es piles à combustible) ; protection de l’environnement (économie de matières premières, dépollution des sols…). Les impacts sanitaires et écologiques des nanoparticules sont encore mal connus même si on les soupçonne d’être des polluants potentiels des milieux (eau, air sol), seuls ou en synergie avec d’autres polluants (effet cocktail) et de nombreuses inconnues demeurent sur les possibles effets nocifs de certaines nanoparticules. L’évaluation de leur toxicité et leur maîtrise tout au long de leur cycle de vie s’avèrent donc essentielles pour une prévention sanitaire des populations.

  Nappe captive :

Les nappes situées entre deux couches imperméables sont dites captives car leur niveau ne peut monter, l’eau ne pouvant s’insinuer dans un sol imperméable. Ces nappes n’ont qu’un lien ténu avec la surface par où elles sont alimentées et qui correspond à la zone où la couche perméable affleure. De telles nappes se renouvellent donc plus lentement que les nappes libres. Elles sont en général profondes, quelques centaines de mètres et plus, et si leur pente est forte, l’eau y est sous pression. La pression est même parfois suffisante pour que le creusement d’un puits permette à l’eau de jaillir en surface : une telle nappe est alors dite artésienne.

  Nappe d’accompagnement :

Nappe d’eau souterraine voisine d’un cours d’eau dont les propriétés hydrauliques sont très liées à celles du cours d’eau ; l’exploitation d’une telle nappe induit une diminution du débit d’étiage du cours d’eau, soit parce que la nappe apporte moins d’eau au cours d’eau, soit parce que le cours d’eau se met à alimenter la nappe.

  Nappe du Cénomanien :

Le réservoir aquifère du Cénomanien est constitué principalement par les niveaux sableux. Les marnes à Ostracées recouvrent et protègent ceux-ci, sur la majeure partie de l’aquifère, assurant la mise en charge de la nappe. La nappe, captive hors des affleurements, est drainée par la Loire. L’eau est artésienne et jaillissante sur quelques forages profonds.La presque totalité de la nappe du Cénomanien s’écoule globalement vers la Loire, ce qui est normal même pour une nappe profonde captive. Mais elle est drainée plus localement par les principaux affluents (Sarthe, Loir, Vienne…). L’exutoire final se situe sur la vallée de la Loire en aval de Saumur. La productivité de l’aquifère est très importante dans la Sarthe et le Maine-et-Loire où les sables affleurent sur une grande épaisseur (plus de 100 m3/h) . La nappe du Cénomanien est presque exclusivement captée pour l’alimentation humaine. Elle est identifiée dans le SDAGE Loire-Bretagne en tant que nappe à réserver pour l’alimentation en eau potable.

  Nappe du Dogger :

Le sous-sol du Sud-Vendée est constitué de formations sédimentaires appartenant à la terminaison septentrionale du Bassin Aquitain. Il s’agit en fait d’une succession de terrains plutôt imperméables (marnes, argiles) et de terrains plus perméables (calcaires) susceptibles de contenir de l’eau : formations aquifères (ou nappes). Parmi les nappes identifiées dans le Sud-Vendée, celle du Dogger est contenue dans les séries calcaires du Jurassique moyen. Dans la plaine de Luçon-Fontenay, une zone réservoir de 1 à 2 km de largeur a été mise en évidence en bordure du Marais Poitevin, avec une partie en nappe captive sous le « bri » flandrien. L’ensemble de la plaine calcaire constitue son bassin d’alimentation, soit près de 500 km². Seule la zone réservoir est exploitable avec des débits variables selon la fracturation de la roche, mais pouvant atteindre des débits importants (jusqu’à 300 m3/h). En période de hautes eaux, cette nappe déborde par surverse sur le marais mouillé du Marais Poitevin.

  Nappe libre :

Les nappes d’eaux souterraines peuvent être de deux types selon qu’elles circulent sous une couche perméable ou non. Les nappes situées sous un sol perméable sont dites libres. Au-dessus de la nappe en effet, les pores du terrain perméable ne sont que partiellement remplis d’eau, le sol n’est pas saturé, et les eaux de pluie peuvent toujours l’imprégner davantage. Aussi, le niveau de la nappe peut-il monter ou baisser à son aise. De telles nappes peuvent donc contenir des volumes d’eau variables. C’est le cas notamment des nappes d’accompagnement des rivières.

  Nappe souterraine :

C’est une masse d’eau contenue dans les interstices ou fissures du sous-sol. On distingue deux types de nappes : libres ou phréatiques et captives. Les nappes captives sont piégées sous des formations géologiques imperméables. Le niveau des nappes peut varier en fonction des infiltrations et des prélèvements d’eau.

  Natura 2000 :

En 1992, au « sommet de la Terre » de Rio de Janeiro, en réponse aux inquiétudes croissantes concernant la diminution de notre patrimoine naturel, l’Union européenne s’est engagée à enrayer la perte de la biodiversité sur ses territoires en créant un réseau de sites écologiques nommé Natura 2000. Avec près de 25 000 sites terrestres et marins, il s’agit du plus vaste maillage de sites protégés au monde. En France, le réseau Natura 2000 comprend 1753 sites. Ce réseau mis en place en application de la Directive "Oiseaux" de 1979 et de la Directive "Habitats » de 1992 vise à assurer la survie à long terme des espèces et des habitats particulièrement menacés, à forts enjeux de conservation en Europe. Il est constitué d’un ensemble de sites naturels, terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces de la flore et de la faune sauvage et des milieux naturels qu’ils abritent.Le réseau européen Natura 2000 comprend deux types de sites :

  • des Zones de Protection Spéciales (ZPS), visant la conservation des espèces d’oiseaux sauvages figurant à l’annexe I de la Directive "Oiseaux" ou qui servent d’aires de reproduction, de mue, d’hivernage ou de zones de relais à des oiseaux migrateurs ;
  • des Zones Spéciales de Conservation (ZSC) visant la conservation des types d’habitats et des espèces animales et végétales figurant aux annexes I et II de la Directive "Habitats".
    Chaque État membre est tenu d’identifier des sites importants pour la conservation de certaines espèces rares et en danger ainsi que des types d’habitats communautaires, présents sur son territoire, en vue de leur intégration dans le réseau Natura 2000. Une fois désignés, ces sites Natura 2000 doivent être gérés de façon à garantir la survie à long terme des espèces et des habitats en faveur desquels ils ont été désignés.

  Nitrate (NO3-) :

Ce sont des substances chimiques naturelles qui entrent dans le cycle de l’azote. Le nitrate est beaucoup utilisé dans les engrais inorganiques et les explosifs, comme agent de conservation des aliments et comme substance chimique brute dans divers procédés industriels.Le nitrate représente la plus stable des deux formes de l’azote, mais sous l’action microbienne, il peut être réduit en nitrite (NO2-), qui est la forme la plus toxique. Il est présent à l’état naturel partout dans l’environnement. Il est le produit de l’oxydation de l’azote de l’atmosphère par les microorganismes des plantes, du sol ou de l’eau et, dans une moindre mesure, par les décharges électriques comme la foudre. Toutes les sources d’azote sont des sources potentielles de nitrate. Dans l’eau, ces substances peuvent provenir de la décomposition de matières végétales ou animales, d’engrais utilisés en agriculture, du fumier, d’eaux usées domestiques et industrielles, des précipitations ou de formations géologiques renfermant des composés azotés solubles. Normalement, la concentration de nitrates dans les eaux souterraines et les eaux de surface est faible, mais elle peut atteindre des niveaux élevés à cause du lessivage des terres cultivées ou de la contamination par des déchets d’origine humaine ou animale.Des concentrations excessives de nitrates dans l’eau potable peuvent causer des maladies graves et parfois mortelles, notamment chez les jeunes enfants. Chez les adultes et les nourrissons, l’effet néfaste est lié à la conversion de nitrate en nitrite dans l’organisme, ce qui interfère avec la capacité du sang à transporter l’oxygène (pouvoir oxyphorique). Cette condition est connue sous le nom de ’’méthémoglobinémie’’ ou de ’’maladie bleue’’, parce que les symptômes comprennent l’essoufflement et la cyanose (coloration bleue de la peau). Les nourrissons de moins de trois mois y sont particulièrement vulnérables.Dans le milieu aquatique, le nitrate est moins toxique que les autres formes de l’azote, comme le nitrite et l’ammoniaque. Toutefois, on trouve de plus en plus d’études qui indiquent qu’il peut avoir des effets néfastes sur le développement des organismes aquatiques aux premiers stades de vie en limitant la capacité du sang à transporter l’oxygène ou en perturbant l’équilibre acido-basique. Bien que le nitrate aux concentrations naturelles n’ait généralement pas d’effet mortel sur les organismes, il peut causer des retards de croissance ou une survie limitée en rendant ces organismes léthargiques.Des concentrations élevées d’azote dans l’eau, combinées à la présence de phosphore peuvent occasionner une prolifération de plantes et d’algues, qui réduisent la teneur en oxygène, parfois jusqu’à une teneur létale. Dans certains cas, la prolifération d’algues entraîne la production de toxines, qui peuvent nuire à la santé des organismes aquatiques ou des humains qui les consomment.

  Niveau d’alerte (pollution atmosphérique) :

Lorsque ce niveau est atteint, le préfet peut déclencher des mesures d’urgence visant à restreindre ou suspendre certaines activités.Ces mesures sont diffusées par le préfet par le biais d’un communiqué d’information transmis aux médias, au plus tard à 19h la veille de la mise en oeuvre des mesures : restriction de circulation ; création d’une zone de circulation réglementée (alternée le plus souvent).

  Niveau d’information et de recommandation (pollution atmosphérique) :

Les seuils d’information et de recommandation correspondent à un niveau de concentration en substances polluantes dans l’atmosphère au-delà duquel une exposition de courte durée a des effets limités et transitoires sur la santé de certaines populations particulièrement sensibles.Lorsque ce niveau est atteint, le préfet informe la population et diffuse des recommandations sanitaires et comportementales (limitation des activités physiques intenses pour les personnes sensibles, utilisation des transports en commun etc). Selon la substance polluante concernée, il peut par exemple être recommandé de pratiquer le covoiturage, d’utiliser les transports en commun, de privilégier la marche ou le vélo pour les petits trajets, de réduire la vitesse en voiture.Des mesures d’accompagnement peuvent être prévues : réductions tarifaires pour certains transports en commun, modification des tarifs de stationnement, etc..

  Niveau piézométrique :

C’est le niveau atteint par l’eau en un point et à un instant donné dans un tube atteignant la nappe. Le niveau piézomètrique peut être reporté sur une carte piézométrique. Certains forages non exploités servent à mesurer ce niveau, ce sont des piézomètres. Ce niveau correspond à la pression de la nappe, il est généralement indiqué en mètres NGF (Nivellement général de France). Quand ce niveau dépasse le niveau du sol, la nappe est dite artésienne : l’eau est jaillissante. Les cartes piézométriques établies à partir de l’ensemble des données mesurées donnent une représentation graphique de la surface des nappes d’eau souterraine * et permettent de suivre leur évolution dans le temps et d’identifier leur sens d’écoulement.

  Nurserie :

Dans la nature, pour des mollusques, des crustacés et des poissons sauvages, il s’agit d’un site occupé par les juvéniles, entre le stade larvaire et le stade adulte.

  Nutriment :

Les nutriments, ou éléments nutritifs, sont constitués dans le corps par l’ensemble des composés organiques et inorganiques nécessaires à l’organisme vivant pour entretenir la vie. Le processus d’assimilation des nutriments est la nutrition. Les nutriments sont des composants élémentaires contenus dans les aliments, ou issus de la nature ambiante. Ils sont utilisés par l’organisme pour couvrir ses besoins physiologiques, notamment de croissance et de développement. Un nutriment peut être directement assimilé sans aucune modification chimique.