Consommation d’espace

 

Les opérations d’aménagement mobilisent chaque année des surfaces naturelles et agricoles importantes. L’artificialisation des sols qui en résulte (imperméabilisation, restructuration, etc.) perturbe les sols et entrave leurs fonctions de manière très souvent irréversible. Au-delà, elle a des conséquences importantes sur l’environnement, le cadre de vie et interroge notre modèle agricole.

Le recouvrement des sols par des constructions ou des matériaux non poreux de type béton ou bitume imperméabilise la surface des sols. Le ruissellement de l’eau est ainsi favorisé au détriment de son infiltration. L’érosion des sols, les coulées d’eau boueuse, le risque d’inondation et le transfert de sédiments contaminés (engrais, métaux, pesticides) vers les cours d’eau augmentent alors. L’artificialisation des sols participe également au changement climatique en contribuant, dans le cadre de la périurbanisation, à l’étalement urbain et donc à la dépendance à l’automobile et à la maison individuelle isolée, mais aussi en provoquant un déstockage rapide de carbone. Lorsque les sols ne sont pas très vite végétalisés ou revêtus. Enfin, l’artificialisation des sols contribue à la fragmentation du territoire et à la diminution des espaces naturels. Elle a donc un impact important sur la biodiversité.

L’artificialisation, dans le cadre de la périurbanisation est également liée aux enjeux de cadre de vie et des paysages.

Enfin, l’artificialisation des sols se fait, dans l’immense majorité, au détriment des terres agricoles et peut en particulier affecter les sols disposant des meilleurs potentialités agronomique. Elle pose donc l’enjeu du modèle agricole et de notre capacité d’auto-subsistance.

En constante augmentation en France, les surfaces artificialisées représentent 9,4 % du territoire métropolitain en 2015 selon la source Teruti-Lucas.

L’artificialisation est donc au croisement de multiples enjeux. La gestion économe de l’espace se réfère ainsi souvent aux problématiques d’artificialisation du sol et d’étalement urbain, et on se limitera ci-après à ces questions. Mais beaucoup d’autres facteurs impactent notre espace ou la qualité des sols, notamment l’érosion hydrique et la perturbation des fonctions des sols par l’activité humaine, dont les pratiques agricoles. De même, l’artificialisation n’est pas le seul usage des sols qui a un impact négatif sur le changement climatique.

Acteurs :

Les collectivités locales jouent un rôle stratégique et opérationnel via les documents de planification qu’elles mettent en oeuvre sur leur territoire. Les Directions départementales des territoires (DDT ou DDTM pour les départements littoraux) ont une mission d’assistance des collectivités sur ces questions pour le soutien qu’elles leur apportent, notamment tout le long de l’élaboration de leur document d’urbanisme.

Enjeux :