Une pression généralisée sur les côtes basses du littoral par l’érosion et la submersion
Le 5e rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) indique que d’ici à 2100, le niveau de la mer pourrait augmenter d’au moins 40 cm par rapport aux valeurs de la fin du XXe siècle.
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Le scénario le plus pessimiste prévoit une augmentation de plus de 60 cm, voire de 100 cm dans l’hypothèse extrême où la fonte des glaciers s’accélérerait.
Terrain agricole dévasté par la mer, crédit photo L. Mignaux, MEDDE
Cette dernière hypothèse, conjuguée à une magnitude accrue des tempêtes sous l’effet d’une accélération de la circulation atmosphérique, conduirait à une aggravation marquée des aléas côtiers "érosion" et "submersion", notamment dans les secteurs de côtes sableuses plus vulnérables que les secteurs de falaises à roches dures. Les côtes basses subiraient une érosion ou des submersions définitives, et de nouvelles zones feraient l’objet de submersions temporaires. Il en résulterait pour la population une exposition accrue aux risques côtiers (menaces sur l’urbanisation en zones basses et derrière les digues, menaces pour les infrastructures portuaires…).
Par ailleurs, érosion et submersion modifieront voire détruiront directement et de manière irréversible des espaces naturels souvent d’une très grande richesse écologique (marais, forêt dunaire…). Les milieux naturels pourraient également en subir à moyen terme les effets indirects, par le recul des zones urbanisées et des infrastructures en arrière des côtes.