Un secteur sylvicole peu représenté mais une filière bois importante pour l’économie régionale

publié le 7 mars 2016 (modifié le 14 novembre 2018)

Avec un taux de boisement d’environ 11%, pour une moyenne nationale de 30%, l’exploitation sylvicole ne peut représenter qu’une faible part de la production nationale (2,5%).

   Diagramme de la répartition par usage de la récolte de bois en Pays de la Loire en 2017


Source : Agreste - enquête forêts-scieries

Les deux tiers de la récolte régionale proviennent du Maine-et-Loire et de la Sarthe. La récolte annuelle de bois en Pays de la Loire est estimée à près d’un million de m3 en 2017. Plus de la moitié est consacrée au bois d’œuvre (utilisé pour des travaux de menuiserie, charpente…), pour 18% au bois d’industrie (production de pâte de bois et de cellulose, de panneaux de particules et de fibres…) et pour 27% au bois énergie, en repli par rapport à 2016, mais en hausse soutenue depuis 2009 avec la montée en puissance des énergies renouvelables.

Pour autant, la filière bois constitue un atout en Pays de la Loire. En 2011, la région occupe le 3e rang français des anciennes régions, après la région Rhône-Alpes et l’Aquitaine, avec plus de 31.000 salariés. L’essentiel de ces emplois se concentre dans la deuxième transformation, et plus particulièrement dans les domaines de la construction (sous l’essor de la forte demande de la maison individuelle en région avec des besoins en charpente et menuiseries bois et plus récemment le développement de la maison en bois) et de la menuiserie industrielle.

Les besoins en matières premières de la filière reposent sur le port de Nantes Saint-Nazaire qui a longtemps constitué l’une des principales places françaises pour l’importation de bois d’œuvre (2e rang des ports hexagonaux à la fin de la décennie 2000). Mais ce trafic a fortement baissé en raison de l’essor de la menuiserie industrielle dans les pays producteurs de bois tropicaux. Seulement 57.000 tonnes de produits forestiers, exotiques, résineux et feuillus, ont ainsi transité sur les terminaux amont et aval de l’estuaire de la Loire au cours de l’année 2013 (6e rang français), contre plus de 200.000 tonnes en continu de 1971 à 2005.