Une région de pêche qui doit faire face à de nombreuses difficultés conjoncturelles

publié le 7 mars 2016 (modifié le 6 décembre 2016)

La région compte 8 principaux ports de pêche : la Turballe, le Croisic, Saint-Nazaire, Pornic, Noirmoutier, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, les Sables-d’Olonne, l’Ile-d’Yeu.


bouchot, crédits photo L. Mignaux - MEDDE

  La pêche

Deuxième région de pêche derrière la Bretagne, les Pays de la Loire représentent 7% des effectifs de marins pêcheurs (soit 1.587 marins en 2012 - source INSEE), 12% du tonnage, 6% de la flotte de navires de pêche en 2012 et près de 17% de la valeur de la production de pêche française en 2011 (source INSEE). La production de la flotille est tournée vers des espèces à forte valeur ajoutée : sole, bar, anchois, thon, civelle et aussi une autre espèce, la sardine. Cette activité peut peser sur la réserve halieutique, et des mesures sont prises pour préserver les stocks (interdiction plus ou moins longue de prélèvement de certaines espèces, établissement de quotas…).

Ce secteur d’activité est aujourd’hui soumis à une conjoncture peu favorable et à une baisse d’image du métier qui conduit à une diminution de la rentabilité de l’activité, au vieillissement de la main d’œuvre et des navires. La hausse importante du prix du carburant depuis 2007 est aussi un facteur influant sur la rentabilité de l’activité, plus particulièrement pour les entreprises de la région qui comptent 40% de chalutiers, gros consommateurs de gazole. Enfin, le changement climatique pourrait aussi avoir à plus long terme des impacts sur la réserve halieutique.

  La conchyliculture

La conchyliculture est la principale activité de l’aquaculture en région. Elle représente 12% des entreprises conchylicoles françaises et 10% de l’emploi de cette filière. Les entreprises ligériennes comptent pour près de 10% du tonnage vendu en huîtres creuses et 9% du tonnage en moule edulis. La région se distingue pour la palourde (23%) et surtout la coque (64%). Pour cette dernière espèce, la Loire-Atlantique est le leader (données issues du recensement de la conchyliculture 2012 réalisé en 2013).

Cette activité est indissociable de la qualité des eaux, à la fois sanitaire avec un risque pour la santé du consommateur, mais aussi écologique en lien notamment avec les apports nécessaires de nutriments pouvant déséquilibrer les écosystèmes s’ils sont excessifs. Elle peut aussi être affectée par des prédateurs (bigorneau perceur, étoile de mer), la crépidule, espèce invasive de mollusque en provenance d’Amérique du nord, qui entrent en compétition pour la nourriture et l’espace avec la ressource conchylicole locale, ou des pathogènes comme l’herpesvirus ostréicole qui entraîne des mortalités importantes des naissains d’huîtres depuis 2008.