Des activités agricoles orientées majoritairement sur l’élevage, aussi très diversifiées et à valeur ajoutée croissante

publié le 7 mars 2016 (modifié le 16 novembre 2018)


Troupeau laitier dans une prairie du bocage, crédits photo J.L. Martin, DREAL Pays de la Loire

  Un secteur économique majeur centré sur la qualité

La région est au 4e rang des 13 régions agricoles métropolitaines françaises avec 10% de la valeur des biens agricoles nationaux produits en 2017. Secteur d’activité économique majeur pour la région, l’agriculture contribue à l’identité paysagère régionale, mais elle est encore aujourd’hui une source importante de pressions sur l’environnement, notamment sur les milieux aquatiques et plus largement sur la biodiversité : pollutions diffuses, prélèvements en eau, retournement de prairies et suppression de haies qui se poursuivent encore aujourd’hui.

La région est majoritairement une région d’élevage, activité qui représente 62% de la valeur des productions. Elle est la première productrice de viande bovine, lapins, canards à rôtir, pintades, volailles Label rouge et elle se situe au 2e rang pour la production laitière, les porcs, les poulets et les dindes. Pour autant, la production agricole est très diversifiée et à valeur ajoutée croissante avec notamment certaines cultures spécialisées : viticulture, arboriculture, maraîchage, horticulture.

   Diagramme de la typologie des exploitations agricoles en 2016, Pays de la Loire et France métropolitaine

Source : Agreste - Bilan annuel de l’emploi agricole

Les Pays de la Loire sont l’une des principales régions pour la production agricole sous signe de qualité : elle est en première position pour le nombre de produits certifiés Label rouge.

Par ailleurs, la part de la surface agricole consacrée à l’agriculture biologique (AB) est en augmentation constante depuis ces dernières années. En 2017, la région est 4e rang pour les surfaces en AB ou en conversion et pour la part de bio rapportée à la SAU, soit 8,2% de la SAU, pour un objectif national fixé à 15% en 2022.

Le développement de ce mode de production, et plus généralement le développement et la pérennisation de pratiques agricoles compatibles avec les enjeux environnementaux et de santé publique, comme les mesures agri-environnementales, permettront de répondre à l’enjeu fort pour l’agriculture régionale de préservation du milieu naturel, mais aussi de santé publique (limitation de l’usage de polluants tels que nitrates et phytosanitaires).

  L’importance des cultures spécialisées

L’agriculture régionale se caractérise aussi par la grande diversité des productions végétales. Ainsi, aux côtés des surfaces fourragères et céréalières, les cultures spécialisées comme l’horticulture, l’arboriculture (pomiculture essentiellement), le maraîchage (notamment la mâche et le concombre) ou la production de plantes médicinales et à parfum occupent une place importante, notamment en termes d’emplois.

La région s’illustre dans le domaine des semences (notamment les semences potagères) et par le fait qu’elle dispose de terroirs viticoles différents : Pays nantais, Anjou, Fiefs vendéens, Coteaux du Loir, Jasnières.

Les exploitations viticoles sont situées essentiellement dans le Val de Loire (Pays nantais et Anjou-Saumur), du fait des terroirs, de la douceur du climat, de coteaux ensoleillés plus particulièrement favorables. Elles réussissent à se maintenir en milieu périurbain, malgré une pression foncière croissante.

Ces filières exercent aussi des pressions particulières sur l’environnement, avec notamment le recours à l’irrigation (hors vignobles), l’utilisation de phytosanitaires pouvant générer des pollutions diffuses, l’aménagement de serres limitant le recours aux pesticides mais pouvant artificialiser de manière irréversible les sols…

  Des exploitations moins nombreuses mais plus productives

En 2016, la taille moyenne des exploitations moyennes et grandes est légèrement inférieure à la moyenne nationale (85 ha contre 86 ha). Les exploitations régionales mobilisent 59.500 unités de travail annuel (UTA) totales, soit 8,5% des équivalents temps plein nationaux.

L’unité de travail annuel (UTA) est l’unité de mesure de la quantité de travail humain fourni sur chaque exploitation agricole.

  Un secteur sous le signe de l’innovation

La région dispose aussi d’un pôle de compétitivité à vocation mondiale sur le végétal spécialisé, principalement implanté en Anjou. Il regroupe toutes les productions végétales à haute valeur ajoutée, qui nécessitent innovation, qualité et savoir-faire : semences, horticulture ornementale, arboriculture, maraîchage, viticulture, champignons, tabac, plantes médicinales et aromatiques, cidriculture.