Un tissu industriel diversifié, doté d’une capacité d’adaptation

publié le 7 mars 2016 (modifié le 3 janvier 2019)

En 2015, les Pays de la Loire sont la 6e région industrielle française pour leur part de l’industrie dans la valeur ajoutée.

Le tissu industriel est constitué d’entreprises de taille intermédiaire, qui s’adaptent généralement plus facilement aux nouvelles conditions technico-économiques. Par ailleurs, la grande diversité du tissu industriel permet à l’emploi de mieux résister dans la région. Enfin, le secteur industriel ligérien se caractérise aussi par un taux d’innovation légèrement supérieur à la moyenne nationale : 57 % des entreprises industrielles de 10 à 249 salariés situées dans les Pays de la Loire ont innové entre 2010 et 2012, soit 3 points de plus qu’en moyenne de province.

Les secteurs de l’habillement-cuir et de l’ameublement bois et menuiserie industrielle sont des activités traditionnelles de la région. Industries de main d’œuvre, elles ont souffert de la délocalisation vers des pays à bas salaires. De fait, sur la période récente, d’autres secteurs plus porteurs ont pris le relais, comme la métallurgie. Par ailleurs, l’importance et la diversité des productions agricoles conjuguées à la présence d’un port de commerce et de plusieurs ports de pêche ont favorisé le développement des industries agro-alimentaires : au 31 décembre 2015, 10,5 % de l’emploi salarié national de ce secteur d’activité sont localisés dans la région.

Les secteurs pivots de la région (industrie des viandes de volailles et de boucherie, biscuiterie et industrie laitière) sont cependant les plus concernés par les restructurations.

La plasturgie, les équipements mécaniques et électroniques constituent deux autres secteurs dominants et de développement assez récent de la région. Ainsi, les Pays de la Loire sont en 6e position des régions françaises pour l’emploi salarié dans la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques et en 2e position pour la plasturgie et le caoutchouc après la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ces activités de pointe sont dynamisées par la présence d’un pôle de compétitivité sur les ensembles métalliques et composites complexes (EMC2), principalement implanté sur le pôle métropolitain Nantes-Saint-Nazaire. La région compte trois autres pôles de compétitivité régionaux (Atlante biothérapie, Végépolys et iD4CAR), ainsi que cinq pôles interrégionaux (Elastopôle, Images & réseaux, Valorial, S2E2 et Mer Atlantique Bretagne).

En lien avec le dynamisme démographique de la région et le développement de la maison individuelle, l’emploi salarié dans la construction a particulièrement progressé de 1998 à 2008 (+ 3,5 % en moyenne annuelle), soit davantage que la moyenne nationale (+2,5 % en moyenne annuelle en France métropolitaine). Cependant, ce secteur a été fortement touché par la crise (– 2,5 % d’emplois en moyenne par an entre 2011 et 2016). Depuis fin 2016, le secteur de la construction regagne des emplois. l’emploi dans le secteur augmente de 1,9 % en 2017. La progression est cependant moins forte qu’en France et les niveaux restent très inférieurs à ceux d’avant-crise. De même, si l’emploi dans la construction est dynamique en Loire-Atlantique (+ 3,8 %) et Vendée (+ 1,9 %), il augmente plus modérément en Maine-et-Loire (+ 0,6 %) et diminue encore en Mayenne (– 0,3 %) et dans la Sarthe (– 0,2 %).