Le Grand Port Maritime de Nantes St-Nazaire, un complexe industrialo-portuaire de 24 400 emplois

publié le 7 mars 2016 (modifié le 3 janvier 2019)

Le Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire est le 1er port de la façade atlantique et le 5e port français par son trafic (29,9 millions de tonnes en 2017).

Port de Montoir-de-Bretagne, crédits photo L. Mignaux - MEDDE

En relation avec 400 autres ports dans le monde, il s’impose comme un maillon central de la chaîne de transport, bien au-delà des limites géographiques régionales. Port multispécialiste, il répond aux besoins de différents secteurs d’activités : de l’approvisionnement en énergie (avec notamment les terminaux méthaniers et charbonniers de Montoir-de-Bretagne), aux échanges agricoles et agroalimentaires. Il concentre aussi plusieurs établissements industriels à hauts risques, soit le quart des établissements SEVESO seuil haut de la région.

En 2017, 69 % du trafic est lié aux importations et 70 % concerne l’énergie. Le port s’est néanmoins engagé dans une diversification croissante pour être moins dépendant des tensions des marchés énergétiques. Outre les industries historiquement implantées comme la construction de navires et structures flottantes (27 % des effectifs nationaux en 2015), il accueille des industries plus récentes comme l’aéronautique (6 % des effectifs nationaux) ou naissantes comme les énergies marines renouvelables. En 2012, 24 400 emplois de la région sont liés directement ou indirectement à l’activité du port.

Le trafic du port a fortement décru ces dernières années (- 26 % entre 2006 et 2016) en raison principalement de la diminution des importations d’hydrocarbures (pétrole brut et gaz naturel) et de charbon dont la demande nationale est orientée à la baisse. En 2017, le port de Nantes Saint-Nazaire enregistre une hausse de 17,2 % de son activité, la plus élevée depuis 1998. L’essentiel des gains de trafic se porte sur les produits énergétiques (hydrocarbures, gaz naturel et charbon). La situation financière du port peut devenir préoccupante sous le double effet du repli des recettes commerciales et de la hausse des coûts de fonctionnement, notamment ceux relatifs au dragage de l’estuaire de la Loire.