Des systèmes aquatiques et humides en forte interdépendance fragilisés par l’impact des activités humaines

publié le 8 mars 2016 (modifié le 22 mars 2017)

Les cours d’eau et les lacs naturels (à l’exemple du lac de Grand-Lieu, plus grand lac de plaine de France) sont accompagnés d’un cortège de zones humides diversifié : prairies naturelles humides, roselières, marais, ripisylves… Souvent d’une très grande valeur patrimoniale, ces zones constituent l’habitat privilégié de nombreuses espèces.

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Prairies inondées de Brière, crédit photo N. Morvan, DREAL Pays de la Loire

La région présente la particularité d’abriter d’importantes surfaces de roselières (deuxième région française après Provence Alpes Côte-d’Azur), situées pour l’essentiel en Loire-Atlantique. A l’inverse, dans les quatre autres départements, les roselières se répartissent en unités plus petites et disséminées. Il s’agit à l’échelle régionale d’un important réseau de milieux d’accueil de la faune aquatique ou semi-aquatique. Les roselières ont une forte valeur patrimoniale avec une faune variée et des espèces d’oiseaux et de libellules étroitement dépendants de ces milieux. Elles jouent en outre un rôle important d’amélioration de la qualité des eaux et de limitation de l’érosion des berges des cours d’eau, notamment le long de la Loire. D’après l’inventaire réalisé par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), entre 2006 et 2008, l’état des roselières en région est relativement satisfaisant pour la plupart des sites, la fermeture par le développement arbustif étant la principale menace pour ces milieux (atterrissement favorisé par l’abaissement du niveau d’eau).

Certaines pratiques agricoles et leurs évolutions constituent un facteur important d’altération des zones humides : pollutions diffuses dégradant la qualité des eaux, conversion des prairies en cultures, intensification des pratiques agricoles modifiant la qualité des habitats naturels prairiaux (fertilisation) ou plus à la marge déprise des prairies humides. Des évolutions passées ont encore des impacts sur certains territoires de zones humides comme la plantation de peupleraies en plaine alluviale. Des dispositifs administratifs, techniques et financiers sont mis en place pour maîtriser ces phénomènes. La conditionnalité des aides agricoles et les programmes d’’actions "nitrates" prévoient l’obligation de mettre en place des bandes tampons végétalisées le long des cours d’eau pour limiter la pollution des eaux. Des mesures agri-environnementales sont mises en place sur certaines zones humides et bassins versants pour favoriser le maintien et la gestion extensive des prairies et limiter l’usage des intrants, fertilisants et produits phytosanitaires.

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