Un dynamisme démographique marqué en Loire-Atlantique et en Vendée

publié le 7 mars 2016 (modifié le 3 janvier 2019)

Avec 3 718 512 habitants au 1er janvier 2015, les Pays de la Loire sont la 8e région la plus peuplée de France métropolitaine.

Entre 2010 et 2015, la population de la région a augmenté en moyenne de 29 403 personnes chaque année, soit un rythme de croissance annuel de 0,8 %, supérieur à la moyenne nationale (0,5 %). Il s’agit du 3e taux de croissance le plus élevé de France métropolitaine : seules la Corse et l’Occitanie connaissent des croissances démographiques supérieures et la région Auvergne-Rhône-Alpes a une croissance identique. En gain de population, la région se positionne en 5e position, assez loin derrière l’Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et l’Occitanie.

   Diagramme de l’évolution démographique annuelle des Pays de la Loire et de la France métopolitaine de 1991 à 2018 (en %)

(p) résultats provisoires à janvier 2018
Source : Insee - Recensements de population et estimations de population

Contrairement aux autres régions dynamiques du sud et de l’ouest de la France, cette croissance démographique soutenue résulte de deux moteurs équilibrés : un excédent des naissances sur les décès (solde naturel) et un excédent des arrivées dans la région sur les départs (solde migratoire).

Si elle reste soutenue, la hausse de la population régionale ralentit légèrement sur la période récente : entre 2015 et 2018, la croissance serait de 23 000 habitants par an (estimations de population). La baisse des naissances y contribue. Celle-ci s’explique par le fléchissement de la fécondité et la diminution du nombre de femmes en âge d’avoir des enfants. Avec 1,96 enfants par femme en 2015, les Pays de la Loire demeurent l’une des régions les plus fécondes. Par ailleurs, les décès sont plus nombreux depuis plusieurs années avec l’arrivée des générations du baby-boom à des âges élevés à fort taux de mortalité.

La Loire-Atlantique et la Vendée contribuent plus particulièrement au dynamisme démographique. Ceci traduit la forte attractivité du cadre littoral de ces territoires et de l’agglomération nantaise. Ainsi, entre 2010 et 2015, la population de Loire-Atlantique et celle de Vendée augmentent respectivement à un rythme de 1,3 % et 1,0 % par an. La croissance est plus modérée en Maine-et-Loire (+ 0,6 %), mais reste proche de la moyenne métropolitaine. Elle est inférieure dans la Mayenne et la Sarthe (+ 0,1 % et + 0,2 % respectivement dans ces deux départements).

   Carte de l’évolution annuelle moyenne de la population par commune entre 2010 et 2015

Source : Insee – Recensement de la population 2010 et 2015 (géographie 2017)

Sur le littoral, la croissance démographique est portée essentiellement par l’apport migratoire. Elle profite encore davantage aux communes situées en arrière du trait de côte (communes rétro-littorales), l’augmentation du prix de l’immobilier pouvant contraindre certaines populations à s’installer plus loin du bord de mer. Les afflux saisonniers de population sur les secteurs les plus touristiques de la région, notamment sur le littoral, contribuent aussi à cette inflation, imposant en outre le déploiement d’équipements et d’infrastructures surdimensionnées par rapport au reste de l’année (voiries, alimentation en eau potable, épuration des eaux, etc.).

Si les tendances démographiques se poursuivaient, les Pays de la Loire compteraient 4,5 millions d’habitants en 2050, soit 840 000 de plus qu’en 2013. La région serait la plus dynamique de France métropolitaine par sa croissance démographique . Les flux migratoires y contribueraient pour deux tiers. Le nombre de naissances demeurerait supérieur au nombre de décès mais le solde naturel se réduirait fortement. Au total, la croissance démographique ralentirait par rapport à la période 2008-2013. Elle serait principalement portée par la Loire-Atlantique, mais aussi par le Maine-et-Loire et la Vendée.