Un milieu côtier soumis à des pressions diverses
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L’aménagement urbain qui en résulte (infrastructures d’accueil, résidences secondaires, routes en corniche des falaises…) s’effectue aux dépens des espaces naturels. En outre, la fréquentation de ces espaces engendre la destruction ou la détérioration de la qualité des milieux (piétinement, dérangement de la faune et érosion des sols), plus particulièrement pour les milieux dunaires et rocheux. La loi littoral, promulguée en 1986 pour protéger le littoral, n’est pas parvenue à inverser cette tendance. Par ailleurs, les aménagements fixant le trait de côte, tels que épis, digues ou enrochements, peuvent aggraver voire provoquer l’érosion des massifs dunaires.
Certaines pratiques agricoles et leurs évolutions (pollutions diffuses générées par l’utilisation des intrants, l’intensification des pratiques d’élevage, et sur le secteur du Marais poitevin, prélèvements dans la nappe d’eau souterraine alimentant la zone humide) contribuent à une banalisation des milieux. En termes d’orientations agricoles, des politiques agri-environnementales successives tentent de maintenir l’élevage extensif pour le maintien de l’ouverture des prairies humides de marais et des espèces patrimoniales présentes. Par ailleurs, le manque d’entretien des canaux et fossés constitue aujourd’hui une des atteintes à la spécificité des milieux de marais (atterrissement, mauvaise alimentation en eau douce ou salée…).
Enfin, les aménagements successifs du fleuve pour renforcer sa fonction portuaire, et les extractions de matériaux ont porté atteinte au fonctionnement de l’estuaire (abaissement de la ligne d’eau, remontée du front de salinité jusqu’à Nantes et développement de la vase, altération des usages de l’eau, perte de fonctionnalité des milieux naturels). Cette évolution fait l’objet d’un champ transversal d’actions spécifiques répondant aux quatre enjeux du Plan Loire Grandeur Nature, et elle constitue le sujet principal de la plateforme estuaire animée par le Groupement d’intérêt public Loire estuaire (voir le site du GIP).