Profil Environnemental des Pays de la Loire

Des milieux côtiers et marins diversifiés

publié le 8 mars 2016 (modifié le 22 mars 2017)


Herbier à zostère naine (Zostera noltii), crédit photo T. Degen, MEDDE

Le vaste plateau continental du golfe de Gascogne se traduit localement par des profondeurs de 50 à 70m dès les premiers milles de la côte. La nature des fonds varie d’un substrat dur à sableux. Au large, la grande vasière qui s’étend au total sur 8.000 km² du sud-Finistère au sud-Vendée, constitue une zone remarquable de la région marine (habitats répertoriés dans la Convention OSPAR).

Cinq grands types de milieux naturels sont représentés en Pays de la Loire à partir de la bordure côtière jusqu’au large : les milieux sableux et dunaires, les rochers et falaises, les marais littoraux, les milieux estuariens et la pleine mer.

Les milieux sableux et dunaires

Ils sont plus particulièrement présents en Vendée, sur lesquels se développent au fur et à mesure que s’éloigne le front de mer, des pelouses sèches et parfois des landes acides (habitat très rare), puis des boisements.

Les rochers et falaises

Surtout développés en Loire-Atlantique et sur l’île d’Yeu, ils abritent une végétation caractéristique comprenant diverses plantes adaptées à des conditions de vie particulièrement difficiles (concentration importante de sel, vents fréquents et forts, sols peu épais).

Les marais littoraux

Ils occupent toute la zone de balancement des marées, située entre les niveaux de la marée basse et la marée haute des vives eaux. Avec de fortes contraintes écologiques (conditions asphyxiques du substrat à faible profondeur, cycles de submersion et d’émersion par l’eau de mer, variation de la salinité…), ces milieux présentent un fort intérêt tant pour la faune (espaces de nourrissage et de repos pour de nombreux oiseaux et poissons) que pour la flore avec une zonation typique de la végétation (herbiers de zostère aux niveaux inférieurs, puis gazons à salicornes, prés à spartine, prés salés et fourrés halophiles) qui constituent des habitats remarquables, d’intérêt européen.

Les milieux estuariens

Ils représentent des espaces de transition et d’échanges (eaux douces et eaux salées, zones humides) favorables à une flore et à une faune abondantes, diversifiées et souvent d’intérêt patrimonial, et au développement des espèces amphihalines : esturgeon d’Europe, alose, lamproie marine et saumon atlantique.

Ils comportent, avec l’emblématique estuaire de la Loire et sa mosaïque d’habitats (plus de 100 habitats) propres aux différents grands ensembles dominants depuis le lit mineur du fleuve jusqu’au coteau : vasières, roselières (habitat particulièrement bien représenté en région), prés de Loire, prairies humides et marais, et à la présence au débouché du fleuve de zones à dominantes sableuses mais aussi les débouchés des petits fleuves côtiers (rias).

La pleine mer

Elle compte des milieux très divers, du sol (herbiers de zostère, bancs de Maërl, champs de blocs, champs de laminaires, bancs d’hermelles, coraux, …) et du sous-sol à la colonne d’eau. Ils constituent des zones de reproduction, de nurseries et de frayères pour de nombreuses espèces pouvant ainsi compléter et étendre les rôles joués par certains estrans et embouchures de fleuve.


Sterne caugek (Sterna sandvicensis), crédit photo T. Degen, MEDDE

La richesse avifaunistique élevée des îles et îlots et des zones d’alimentation et d’hivernage du large complète l’intérêt des grandes baies concentrant des populations d’oiseaux marins remarquables (Puffin des Baléares, Sternes caugek, pierregarin et naine, Fuligule milouinan…).

Plus loin des côtes, la grande vasière est le support de fixation d’une faune très particulière. De plus, des mammifères marins (grand Dauphin, Marsouin et Phoque gris) sont régulièrement observés au large (étape migratoire ou hivernage).

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