Une réduction importante des rejets industriels par les plus gros émetteurs
Les activités industrielles et artisanales sont potentiellement à l’origine de dégradations des eaux. Elles pèsent aussi sur la disponibilité de la ressource. Les plus gros générateurs de flux sont soumis à une réglementation stricte (limites à ne pas dépasser pour de nombreux polluants aqueux, obligation d’auto-surveillance de leurs rejets…).
Accès direct
Les flux diffus émis par les plus petits établissements disséminés sur le territoire sont en revanche souvent moins bien connus en termes de quantité ou de nature de pollutions émises.
En Pays de la Loire, 200 établissements sont soumis à auto-surveillance. Une centaine d’entre eux rejettent directement ou via une station de traitement externe des flux significatifs de pollution dans le milieu naturel. Les efforts des exploitants ont conduit à une réduction importante des rejets. Ainsi en 10 ans, les émissions de matières organiques et de matières en suspension, générées par les industries du secteur de l’agro-alimentaire et de la papeterie ont diminué de plus de 30%, et les rejets de métaux lourds produits notamment par les activités de traitement de surface et de mécanique, de 80%.
Ces performances sont à mettre en relation avec la réduction de consommations (métaux lourds) et des émissions notamment par l’amélioration des process et des traitements. Des progrès sont encore attendus sur les rejets de phosphore et de substances dangereuses qui devront diminuer de manière drastique pour répondre aux objectifs du schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE).
La connaissance sur les micro-polluants prioritaires et émergents s’est améliorée progressivement (identification des rejets concernés, techniques de substitution) notamment par le programme de recherche AMPERES mené dans le cadre d’un partenariat public-privé CEMAGREF-SUEZ (efficacité des traitements actuels et étude des techniques les plus prometteuses).