Une qualité sanitaire qui doit répondre à des usages exigeants

publié le 7 mars 2016 (modifié le 11 décembre 2018)

La qualité sanitaire des eaux littorales conditionne la pratique des activités de baignade, de conchyliculture, et de pêche à pied. Elle est évaluée à partir des analyses bactériologiques (bactéries intestinales : E. Coli et entérocoques).

  La conchyliculture et la pêche à pied

Les zones de production conchylicole sont soumises à une surveillance sanitaire par le réseau de contrôle microbiologique (REMI), sur la base de paramètres microbiologiques et chimique (via le réseau d’observation de la contamination chimique du littoral (ROCCH)).

Le classement sanitaire au 1er janvier 2015 consacre pour la Loire-atlantique et la Vendée, 5 zones classée A permanent, 36 zones classées B permanent, 5 zones à classement provisoire A/B et 1 zone classée C. Les bilans REMI réalisés en 2014 pour la Loire-Atlantique et la Vendée montrent sur la période 2012-2014 que 25% des zones conchylicoles de Loire Atlantique et 39% des zones de la Vendée présentent une qualité inférieure à leur classement sanitaire.

Pour la pêche à pied de loisirs, chaque mois quelques sites font l’objet d’une interdiction de ramassage des coquillages, principalement pour une contamination bactériologique et dans une moindre mesure la présence de phytoplanctons toxiques (Dinophysis). L’interdiction peut parfois être prononcée pour protéger la faune.

  La qualité des eaux de baignade

Ce sont les résultats bactériologiques qui sont pris en compte pour définir la classe de qualité d’un site de baignade. A l’issue de la saison estivale, un classement de chaque site de baignade est établi à partir des résultats d’analyses bactériologiques des 4 dernières années ou les 16 derniers prélèvements. Les eaux de baignade se voient ainsi attribuer une des 4 classes de qualité suivantes : insuffisante, suffisante, bonne et excellente. 99% des sites de baignade en eau de mer de la région sont ainsi conformes aux exigences européennes en 2016.

Depuis plusieurs années, les côtes de Loire-Atlantique et de Vendée sont touchées par des échouages d’algues. Les effets sanitaires sont liés à l’inhalation d’hydrogène sulfuré (H2S). Ce gaz est produit lors de la putréfaction de végétaux riches en sulfates. Les communes suivent un plan d’action pour le ramassage et la valorisation de ces algues.

Les algues fraîches sont peu émissives. C’est l’accumulation prolongée des algues sur des épaisseurs importantes qui va générer de fortes quantités d’hydrogène sulfuré. Ce gaz très toxique se caractérise par une odeur d’œuf pourri. Il provoque en premier lieu une irritation de la muqueuse oculaire. Il est également un irritant des voies respiratoires et un neurotoxique par asphyxie.

La directive européenne 2006/7/CE du 15 février 2006 concernant la gestion de la qualité des eaux de baignade a renforcé le principe de la gestion par la personne responsable de l’eau de baignade (PREB) en introduisant l’obligation d’établir un profil des eaux de baignade. Ce profil correspond à une identification et à une qualification des sources de pollution pouvant affecter la qualité de la baignade. Le profil réalisé par le PREB doit ainsi définir la vulnérabilité du site et les mesures à mettre en œuvre pour garantir en permanence la qualité de la baignade (assainissement des eaux de ruissellement du bassin versant, modernisation des stations d’épuration, fiabilité des ouvrages de collecte des eaux usées…). Il vise également à faciliter la gestion préventive de la baignade par la définition d’indicateurs d’alerte conduisant à interdire la baignade le cas échéant.

En Pays de la Loire, 73% des sites de baignade disposent d’un profil.

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