Une qualité des eaux globalement conforme aux exigences sanitaires

publié le 7 mars 2016 (modifié le 13 décembre 2018)

  L’eau potable

L’eau destinée à la consommation humaine (eau distribuée) est un aliment contrôlé de très près. Les paramètres suivis par les autorités sanitaires sont microbiologiques (en lien avec les risques de gastro-entérites par exemple) ou chimiques.

Ces contrôles permettent de vérifier la performance des filières de traitement de l’eau ou d’évaluer la présence de résidus chimiques pouvant avoir un impact sur la santé des consommateurs. Les résultats de ces contrôles sont accessibles par commune sur internet.

Les risques sanitaires liés à la consommation d’eau sont faibles en France compte tenu de la performance des systèmes de traitement et de contrôle, de très nombreux paramètres faisant l’objet de normes définies par le Code de santé publique. Mais il existe des risques difficiles à quantifier en lien avec la consommation de doses très faibles de substances chimiques pendant une longue période. La question se pose notamment pour les produits phytosanitaires présents dans l’eau, mais aussi les fruits et légumes consommés, le sol et l’air qui pourraient être à l’origine de cancers, de troubles neurologiques ou de la reproduction. Cela concerne aussi des substances comme les perturbateurs endocriniens, résidus médicamenteux…

En ce qui concerne l’eau potable, l’eau distribuée est globalement de bonne qualité. Plus de 10 000 prélèvements sont annuellement planifiés par l’Agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire. Une synthèse bilan de la qualité de l’eau potable est adressée chaque année aux habitants avec la facture de consommation. En 2017, 98% de l’eau distribuée est conforme du point de vue bactériologique (comme les années précédentes) et 98% de la population régionale est desservie par une eau avec des teneurs moyennes en nitrate inférieures à la norme de qualité (50mg/l).

La présence de pesticides a pu être constatée et en particulier de produits de dégradation de l’alachlore et du métachlore –molécules recherchées depuis 2016 en Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Sarthe. 78% de la population est alimentée par une eau conforme. Les situations de dépassement, très en-deçà des valeurs sanitaires n’ont pas nécessité de restriction d’usage.

  • Voir les principaux résultats de contrôle sanitaire sur le site de l’ARS.

Ces situations favorables sont obtenues grâce à des investissements importants au niveau du traitement de l’eau et ne reflètent pas forcément l’évolution de la qualité de la ressource en eau. Un nombre important de captages doivent faire l’objet d’actions renforcées pour éviter la dégradation de la qualité de la ressource et réduire les pollutions diffuses par les nitrates ou les produits phytosanitaires

Selon le baromètre santé environnement 2014, les ligériens sont majoritairement confiants dans la qualité de l’eau distribuée dans leur commune de résidence (64% estiment que l’eau du robinet présente un risque « plutôt faible » ou « quasi nul » pour la santé). Ils sont 80% à boire l’eau du robinet (exclusivement pour 38% des habitants, 28% en 2007 lors de l’enquête précédente). Par contre, les Ligériens (et notamment les jeunes) continuent à penser, à tort, que l’eau distribuée peut présenter des risques pour la santé des nourrissons et des femmes enceintes.

  Les eaux de baignade et les eaux conchylicoles

A côté de ses usages alimentaires ou domestiques, l’eau est aussi utilisée à des fins récréatives, en particulier pour la baignade, en mer, rivières ou lac. 67% des Ligériens déclarent se baigner en mer, lacs ou rivières dans la région, ne serait-ce qu’occasionnellement (source : baromètre santé environnement 2014).

De manière indirecte la qualité des eaux littorales est aussi un enjeu sanitaire très important via la consommation de coquillages. La qualité de l’eau peut là aussi être à l’origine de diverses pathologies : troubles digestifs, atteintes cutanées ou des muqueuses… liés à différents micro-organismes (bactéries, virus, parasites : coliformes, Escherichia coli, toxines produites par des cyanobactéries ou plus rarement leptospires ou amibes).

Tant pour les zones de baignade que conchylicoles, une réglementation stricte est établie par le Ministère en charge de la santé et de nombreux contrôles effectués.

La qualité des eaux de baignade en mer et en eaux douces s’améliore : 100% des sites de baignade en eau douce et 99% des sites de baignade en eau de mer sont conformes aux exigences européennes en 2014. En Pays-de-la-Loire, près de 75% des sites de baignade en eau douce ont connu au moins une fois un niveau de concentration en cyanobactéries justifiant la diffusion de recommandations sanitaires liés à des proliférations importantes de cyanobactéries (microorganismes) donnant à l’eau une couleur intense « vert-bleu ».

Certaines espèces peuvent produire et libérer des toxines à l’origine de risques sanitaires pour les baigneurs (irritations et rougeurs de la peau, des yeux et des muqueuses) et en cas d’ingestion (maux de ventre diarrhées, nausées, vomissements).

En cas de proliférations de bactéries, des recommandations sanitaires sont diffusées par l’ARS auprès des gestionnaires de sites pour relais auprès des usagers (prise de douche après la baignade, baignade dans une zone délimitée). En présence de toxines au-delà d’un certain seuil, la baignade peut être interdite. En 2015, pour 32 sites (70%), la présence de cyanobactéries a justifié la diffusion de recommandations sanitaires. L’interdiction temporaire de la baignade a dû être prononcée pour 5 sites (3 en Loire-Atlantique, 1 en Maine-et-Loire et 1 en Sarthe).

Cependant, la présence de cyanobactéries conduit à n’interdire la baignade que dans de très rares cas. La prévalence de la leptospirose est d’environ 0,6 cas pour 100.000 habitants.

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