Une flore exceptionnelle mais de nombreuses espèces menacées de disparition

publié le 8 mars 2016 (modifié le 22 mars 2017)

La liste rouge régionale des espèces végétales menacées révisée en 2015 répertorie 594 espèces de plantes menacées selon différents degrés : en danger critique, en danger, vulnérable et quasi menacée.

Accès direct

Un travail mené sur des données actuelles et des données historiques a permis de déterminer 72 plantes disparues et 67 plantes présumées disparues, c’est-à-dire qui n’ont plus été observées depuis 1980. On compte également 23 espèces en danger critique, 50 en danger, 114 vulnérables et 153 quasi menacées.

La liste rouge de la flore vasculaire des Pays de la Loire est téléchargeable sur le site du Conservatoire botanique national de Brest

S’il n’existe pas de plantes strictement endémiques de la région, quelques espèces littorales possèdent cependant une aire de répartition mondiale qui déborde peu des limites régionales, et vis-à-vis desquelles les Pays de la Loire héritent d’une très forte responsabilité patrimoniale :

  • le Plantain caréné (Plantago holosteum var. littoralis),
  • l’Oenanthe de Foucaud (Oenanthe foucaudii), le Cynoglosse des dunes (Omphalodes littoralis),
  • le Gaillet négligé (Galium neglectum),
  • la Carotte de Gadeceau (Daucus carota subsp. gadecaei),
  • le Statice à feuilles ovales (Limonium ovalifolium subsp. gallicum),
  • l’Angélique des estuaires (Angelica heterocarpa).


Ail des landes (Allium ericetorum), crédit photo P. Lacroix, CBNB Pays de la Loire

 


Angélique des estuaires (Angelica heterocarpa), crédit photo P. Lacroix, CBNB Pays de la Loire

 


Gaillet négligé (Galium neglectum), crédit photo J.Le Bail, CBNB Pays de la Loire

 


Statice à feuilles ovales (Limonium ovalifolium subsp. gallicum), crédit photo J.Le Bail, CBNB Pays de la Loire

 


Parmi les espèces menacées à l’échelle régionale, environ 30% - près de 200 plantes - bénéficient d’une protection nationale ou régionale. Malgré cela, environ 60% des taxons en danger critique d’extinction en Pays de la Loire ne sont pas protégés et mériteraient de l’être. Une révision des listes d’espèces végétales protégées est en projet.

A ce titre, leur destruction, leur commerce, leur transport, etc.. sont interdits. Les espèces présumées disparues concernent principalement les espèces des milieux semi-aquatiques, des bas-marais, des tourbières, des pelouses et des landes de l’intérieur.

Le site du Conservatoire botanique national de Brest fait le point sur les différents statuts de protection.

Outre les démarches générales de conservations menées dans les réserves naturelles nationales, régionales, les arrêtés de protection de biotope et les contrats Natura 2000, deux plans d’action nationaux sont mis en place pour les espèces suivantes de la flore en Pays de la Loire :

  • le Flûteau nageant ( Luronium natans) ;
  • les plantes messicoles.

Par ailleurs, des actions de conservation ont été mises en place conjointement par l’État et le Conseil Régional depuis 2004 pour 17 taxons de haute valeur patrimoniale parmi les plus menacées sur la région :

  • l’Orpin d’Angers (Sedum andegavense),
  • l’Ail des landes (Allium ericetorum),
  • l’Euphorbe peplis (Euphorbia peplis),
  • l’Euphorbe de Séguier (Euphorbia seguieriana),
  • la Gagée de Bohème (Gagea bohemica),
  • le Coléanthe délicat (Coleanthus subtilis),
  • la Renoncule à fleurs en boule (Ranunculus nodiflorus),
  • la Marsilée à quatre feuilles (Marsilea quadrifolia),
  • la Carotte de Gadeceau (Daucus carotta gadeceaui),
  • l’Orpin velu (Sedum villosum), ,
  • la Bruyère de St-Daboëc (Daboetia cantabrica),
  • le Lycopode inondé (Lycopodellia inundata),
  • l’Ophioglosse des Açores (Ophioglossum azoricum),
  • le Chou marin (Crambe maritima), le Crypsis piquant (Crypsis aculeata),
  • l’Isoète épineux (Isoetes histrix),
  • la Tulipe sauvage (Tulipa sylvestris).

Des plans d’actions sectoriels sont également menés par des acteurs territoriaux en particulier dans l’Estuaire de la Loire par Nantes-Métropole pour l’Angélique des estuaires (Angelica heterocarpa) et le Scirpe triquètre (schoenoplectus triqueter).

Le site du Conservatoire botanique national de Brest fait un point de la stratégie et des plans de conservations en Pays de la Loire.

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