Un agent physique, le bruit

publié le 7 mars 2016 (modifié le 13 décembre 2018)

Le bruit, enjeu tant dans le logement que sur les lieux du travail, n’est pas seulement une nuisance, c´est aussi un véritable problème de santé, par ses effets sur l’appareil auditif parfois irréversibles, l’état psychologique et le sommeil, et leurs répercussions sur les risques de maladies cardiovasculaires et d’hypertension artérielle.

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Pourtant, contrairement à la qualité de l’air, aucune étude épidémiologique d’ampleur n’a été réalisée. Une récente étude de l’organisation mondiale de la santé (OMS) indique qu’un Européen sur cinq présente des troubles du sommeil dus à des nuisances induites par le bruit des transports.

Une étude de 2011, menée pendant dix ans au Danemark, auprès d’une cohorte de 50.000 personnes, a montré que l’exposition au bruit du trafic routier accentue les risques d’accidents vasculaires cérébraux (AVC), particulièrement chez les personnes âgées de 65 ans et plus. (Jarensen et al., 2011)

La surdité représente la quatrième maladie professionnelle indemnisée la plus fréquemment reconnue en France. Un habitant sur dix de la région déclare être gêné par le bruit à son domicile, 63% d’entre eux du fait des transports et près de la moitié des travailleurs (46%) indiquent travailler dans un milieu professionnel bruyant. Tant dans le milieu du travail que plus généralement dans l’environnement, l’exposition au bruit fait l’objet d’exigences réglementaires accrues.

Ainsi, par exemple, des cartes identifient environ 500 « points noirs » de bruit à proximité des infrastructures devant faire l’objet de mesures de rattrapage. L’enjeu est également de concevoir un aménagement du territoire appréhendant très en amont l’environnement sonore pour limiter les expositions, de même que dans la conception des bâtiments.

Parallèlement, les pratiques d’écoute de musique amplifiée ont largement évoluées et conduisent à écouter plus fort, plus longtemps. Des atteintes auditives sont constatées, chez les musiciens amateurs, comme chez le public. Des campagnes de sensibilisation sont encouragées dans la région. Depuis octobre 2018, les niveaux maximums autorisés dans les lieux diffusant des sons amplifiés a été abaissé à 102dB(A) (anciennement 105dB(A))pour une meilleure protection de l’audition du public. Des mesures de protection et de sensibilisation du public doivent également être mises en œuvre dans les lieux concernés.

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