Profil Environnemental des Pays de la Loire

Des équipements d’élimination inégalement répartis générant d’importants transferts de déchets

publié le 7 mars 2016 (modifié le 11 décembre 2017)

D’importants investissements ont été consentis dans les dix dernières années pour la mise aux normes de ces équipements.

Carte des principaux équipements de gestion des déchets ménagers et assimilés en 2012

 

Si la région apparaît globalement autosuffisante en matière d’équipements de gestion des déchets ménagers et assimilés, ils sont mal répartis sur le territoire. Ainsi la Mayenne reçoit les deux tiers des déchets traités en Pays de la Loire alors qu’elle en produit à peine 10%. A des degrés divers, tous les départements de la région exportent des déchets vers la Mayenne, les installations recevant également des déchets en provenance d’autres régions (notamment la Bretagne). De surcroit l’élimination y est concentrée sur un très petit nombre d’équipements :

  • principalement le centre d’enfouissement de Changé (qui reçoit 80 % des déchets traités en Mayenne et le quart de ceux traités en région) ;
  • le centre de Saint-Fraimbault-de-Prières (second centre de la région par sa capacité) ;
  • l’unité de valorisation énergétique par incinération de Pontmain.

Cette situation induit une certaine fragilité dans le dispositif et d’importants transferts de déchets qui s’effectuent majoritairement par la route. Elle peut aussi pénaliser la gestion des déchets des entreprises en les obligeant à faire appel à des équipements plus éloignés : en situation de « pénurie » d’installations de traitement, leurs exploitants peuvent en effet privilégier leurs clients collectivités (contrats de plus long terme pour des quantités plus stables) au détriment des entreprises.

Tous les plans départementaux se fixent comme objectif de tendre vers l’autosuffisance en matière de traitement des déchets. Cela signifie que de nouveaux équipements devront être créés, notamment des centres de stockage, plus particulièrement en Vendée (7 sont envisagés par le plan), Loire-Atlantique (3 à 5 sites prévus par le plan), Sarthe (1 site). En Vendée, il est prévu la création de 3 installations de traitement mécano-biologique. Dans les autres départements, des besoins en équipements sont également identifiés en matière de valorisation organique. Au vu des choix actuels, il ne devrait pas être nécessaire d’augmenter les capacités de valorisation énergétique par incinération, sauf peut-être en Loire-Atlantique. Enfin, soulignons que le réseau de déchetteries est jugé globalement suffisant, l’enjeu étant aujourd’hui davantage d’en optimiser le fonctionnement pour davantage de recyclage.

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