Profil Environnemental des Pays de la Loire

Une connaissance imprécise des déchets produits par les acteurs économiques

publié le 7 mars 2016 (modifié le 9 octobre 2017)

Les déchets non dangereux produits par les entreprises (hors bâtiment et travaux publics) constituent un gisement d’importance équivalente à celui des ordures ménagères. Une enquête conduite au niveau national par l’INSEE en 2008 évalue pour la région le gisement de déchets non dangereux des établissements industriels à près d’un million de tonnes auquel il faut ajouter près de 400.000 tonnes de déchets organiques et boues. Parmi les déchets non dangereux, les principaux matériaux sont les métaux (un peu plus de 30%), le bois et les papiers-cartons (un peu plus de 20% pour chaque).

Les activités industrielles sont les plus grosses productsice de déchets dangereux qui sont de natures très diverses : déchets solides, liquides, huiles et solvants usagés, produits chimiques, piles et accumulateurs, résidus d’épuration des fumées des incinérateurs, terres polluées…

Certains gisements sont bien connus et maîtrisés, notamment les déchets des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), qui pour certaines doivent déclarer annuellement les quantités produites.


Déchets dangereux (imprimerie), crédit photo L. Mignaux, MEDDE

En revanche les déchets produits de manière diffuse et en faibles quantités par les activités artisanales ou commerciales, les activités agricoles, les activités portuaires… sont difficiles à quantifier. Le bilan établi pour l’année 2013 dans le cadre du plan régional d’élimination des déchets dangereux estime à environ 260.000 tonnes la production régionale de ces déchets, parmi lesquels les déchets déclarés par les ICPE représentent un peu plus de la moitié. Les déchets dangereux produits par les ménages sont intégrés à ce bilan et en représentent 7%.

Même s’ils représentent des quantités moindres, les déchets issus des activités de soins sont aussi potentiellement dangereux et méritent attention : ils sont estimés pour la région à environ 7.500 tonnes, dont les deux tiers sont produits de manière diffuse par les petits établissements de soin, les professions libérales, les laboratoires ainsi que les patients en automédication.

Les déchets de chantier issus de la construction (bâtiment et travaux publics) méritent une attention particulière, compte tenu, d’une part du caractère polluant des déchets dangereux présents en petite quantité dans ces déchets, et d’autre part de l’importance de leurs volumes, notamment pour les gravats. Il n’existe pas de vision régionale récente des quantités de déchets produits par ces secteurs d’activités. Au niveau national, une enquête du Ministère de l’écologie de 2008 évalue ce gisement à 254 millions de tonnes, soit près de sept fois la quantité de déchets ménagers. Ils sont produits à 85% par les travaux publics, et sont pour l’essentiel des déchets inertes (béton, briques, tuiles, carrelages, cailloux, terres et déblais, déchets minéraux de démolition d’ouvrages d’art et de génie civil, enrobés bitumineux sans goudron…) qui peuvent facilement être réutilisés ou recyclés.

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