Qu’entend-on par le changement climatique ?

publié le 7 mars 2016 (modifié le 23 mars 2017)

L’effet de serre est un phénomène naturel lié à la présence de gaz atmosphériques, tels que le dioxyde de carbone ou le méthane, qui piègent le rayonnement infrarouge émis par la terre et agissent comme une serre.

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il permet à l’atmosphère de se maintenir à une température moyenne de 15°C. Sans lui, la température moyenne de la terre serait de l’ordre de - 18°C.

Mais les émissions anthropiques massives et croissantes de gaz, dénommés « gaz à effet de serre », depuis la révolution industrielle, accroissent ce phénomène et entraînent un changement rapide du climat, bien plus rapide que ce qui est observé « naturellement » (la variation moyenne de la température à la surface du globe étant alors de l’ordre de 5-6°C tous les 100.000 ans). Ces gaz sont émis par des activités humaines telles que les transports, le chauffage, l’industrie, l’agriculture… Le dioxyde de carbone est le principal gaz à effet de serre, issu de la combustion des énergies fossiles que sont le charbon, le pétrole ou le gaz.


Illustration du principe d’effet de serres, crédit ADEME, 2012

Le 5e rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié en 2014 liste les nombreux changements observés :

  • élévation de la température : les trois dernières décennies ont chacune été plus chaude que toutes les décennies précédentes depuis 1850. La première décennie du XXIe siècle (2001-2010) a donc été la plus chaude depuis 1850. La température moyenne à la surface du globe a augmenté d’environ 1°C au cours de la période 1901–2012.
  • augmentation du niveau de la mer : le niveau moyen mondial de la mer s’est élevé d’environ 20 cm depuis le début du XXe siècle.
  • fonte des glaces : l’accélération de la fonte des glaciers de montagne est significative depuis le milieu du XXe siècle. Plus de 750 millions de tonnes fondent des montagnes chaque jour en moyenne sur les vingt dernières années. La fonte des glaces des calottes polaires du Groenland et de l’Antarctique s’accentue également (environ 990 millions de tonnes par jour en moyenne sur la dernière décennie).
  • augmentation de la température de l’océan : la couche supérieure de l’océan (0 à 700 m) s’est réchauffée entre 1971 et 2010.

Par ailleurs, le rapport précise pour la première fois que l’influence humaine sur le changement climatique est clairement établie. L’évolution du climat constatée sur les 150 dernières années ne peut être expliquée qu’en incluant, dans la représentation physique et dans le calcul, les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’origine humaine. Il ajoute qu’il est extrêmement probable que l’influence humaine soit la cause dominante du changement climatique observé. La concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère a augmenté de 20% depuis 1958 et de 40% depuis 1750, début de l’ère industrielle.

Les gaz à effet de serre déjà émis dans l’atmosphère ont une longue durée de vie (100 ans pour le dioxyde de carbone, voire des milliers d’années pour les gaz fluorés). Cela signifie que même si nous parvenions à stopper ces émissions dès aujourd’hui, il faudrait plus de 100 ans avant que les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre ne se stabilisent. Les experts estiment que la température continuerait donc à augmenter pendant plus de 200 ans. En conséquence, l’enjeu consiste aujourd’hui à maintenir l’augmentation de la température moyenne globale en dessous de 2°C, seuil au-delà duquel les impacts pourraient devenir irréversibles, mais également à se préparer à ce réchauffement en s’y adaptant progressivement.

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