Les évolutions du climat dans le Grand Ouest

publié le 7 mars 2016 (modifié le 23 mars 2017)

En 2012, une étude, coordonnée par le secrétariat général pour les affaires régionales (SGAR) des Pays de la Loire et commanditée par la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (DATAR), a mis en évidence la vulnérabilité du Grand ouest aux impacts du changement climatique.

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Elle identifie les principaux enjeux de l’adaptation dans l’inter-région et, à partir de scénarios prospectifs, contribue à la définition d’un cadre stratégique pour l’adaptation.

Les simulations climatiques utilisées dans cette étude ont été effectuées par Météo France à partir du modèle Arpège-climat.

À l’horizon 2030, la modélisation climatique prévoit :

  • une hausse des températures annuelles moyennes (comprise entre 0,8 et 1,4°C selon les scénarios) par rapport à la température annuelle de référence (moyenne 1971-2000). Cette hausse serait plus marquée en été, avec des écarts de température par rapport à la période de référence pouvant atteindre 1,8°C dès 2030 sur la Vendée et la Loire Atlantique.
  • une diminution modérée mais généralisée des précipitations annuelles, et une augmentation des épisodes de sécheresses qui pourraient durer 6 à 7 fois plus longtemps qu’actuellement.

À l’horizon 2050, il est probable que :

  • la hausse des températures annuelles se poursuive : en été, les écarts à la référence pourraient atteindre 3°C dans la zone d’influence de la vallée de la Loire et au sud de celle-ci,
  • les disparités saisonnières et territoriales de diminution des précipitations moyennes s’accroissent : baisse plus marquée en été, affectant plus particulièrement la frange littorale,
  • le nombre de jours de canicule, avec des contrastes territoriaux significatifs, augmente : les territoires au sud de la région étant bien plus impactés que les autres,
  • les sécheresses s’aggravent : sur certaines zones géographiques, le pourcentage de temps passé en état de sécheresse pourrait s’élever à 50 % selon les scénarios les plus pessimistes.

À l’horizon 2080, il est probable que :

  • les tendances précitées pour les températures moyennes s’aggravent : hausse des températures moyennes estivales jusqu’à +5,5°C sur certains territoires dans le scénario le plus pessimiste (les territoires sous influence de la Loire apparaissant particulièrement touchés) ; tandis qu’en hiver, l’élévation des températures moyennes serait limitée entre 1,4 et 3°C environ selon les scénarios ;
  • les précipitations annuelles et l’accentuation des disparités territoriales diminuent significativement, la Vendée étant la plus touchée. Les diminutions seraient d’autant plus marquées en été, la frange littorale étant davantage impactée que l’intérieur des terres ;
  • le nombre de jours de canicules augmente significativement, notamment dans les territoires sous influence de la Loire ;
  • les périodes de sécheresse se généralisent sur le territoire, avec, dans le scénario le plus optimiste, 40 % du temps passé en état de sécheresse sur une majeure partie du territoire, ce chiffre s’élevant à 60 voire 80 % dans les scénarios pessimistes. Les cinq départements sont assez uniformément touchés.

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