Le bois-énergie, un potentiel à valoriser et à maîtriser

publié le 7 mars 2016 (modifié le 22 mars 2017)

Les Pays de la Loire disposent d’un certain potentiel de ressources mobilisables pour le bois-énergie. La filière bois, avec 4.400 entreprises et 30.000 emplois, est le troisième secteur industriel de la région.

Bien que n’étant pas une région forestière (seuls 11 % de la surface du territoire sont boisés), la région est la seconde en termes d’activités de transformation du bois, productrices de connexes mobilisables pour le bois-énergie.

Le bois-énergie est exploité majoritairement sous forme de bûches chez les particuliers et les agriculteurs. Dans la région, environ 400.000 foyers consomment 80 % du bois valorisé sous forme d’énergie, soit près d’un million de tonnes de bois par an (équivalent à 300 ktep/an).

En dehors des installations individuelles, on comptait en 2014 :

  • plus de 100 chaufferies bois dans l’industrie (dont plus de 70 chaudières sont installées dans des industries du bois). Elles mobilisent près de 320.000 tonnes de bois par an (équivalent de 87 ktep/an) ;
  • 212 chaufferies bois pour chauffer des bâtiments collectifs ou tertiaires. Elles mobilisent plus de 230.000 tonnes de bois par an (équivalent à 60 ktep/an).

Toutes installations confondues, le bois-énergie fournit ainsi près de 460 ktep/an de chaleur renouvelable.

Des études récentes menées en 2015 par l’inter-profession régionale du bois (Atlanbois) et l’ADEME Pays de la Loire démontrent que la ressource en bois existe à l’échelle régionale et dans les régions limitrophes et n’est pas un facteur limitant au développement des projets, sous réserve que ce développement se fasse progressivement dans le temps.

Le développement des chaufferies industrielles ou collectives est au ralenti depuis deux ans plutôt du fait du prix bas du gaz, principal concurrent du bois dans le choix fait par les investisseurs que du fait de la disponibilité de la ressource en bois.

D’un point de vue environnemental, la combustion du bois génère des particules fines dans les rejets atmosphériques. La réglementation encadre fortement les rejets des chaufferies industrielles et collectives.

Une vigilance doit être portée sur les installations de combustion au bois individuelles, en particulier les foyers ouverts, générateurs importants de particules.

L’exploitation non raisonnée du bois peut enfin être source de pression environnementale en termes d’impact sur le paysage (boisement, bocage, etc..), biodiversité, qualité des sols, etc..

  En savoir plus

Carte dynamique relative au développement des énergie renouvelables et des réseaux de chaleur dans les Pays de la Loire sur le site de la DREAL

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