La primauté de la maison individuelle et le poids des résidences secondaires

publié le 7 mars 2016 (modifié le 11 décembre 2017)

  Une construction de logements portée par l’attrait pour la maison individuelle que la crise de 2008 a cependant ralenti

L’artificialisation des territoires est liée aux formes urbaines et l’attrait marqué pour la maison individuelle dans la région tend à accentuer le phénomène d’extension de la tache urbaine.

Selon la source Sitadel (Système d’information et de traitement automatisé des données élémentaires sur les logements et les locaux), la densité régionale moyenne entre 1990 et 2016 est de 13 logements par hectare, soit :

  • 79 logements/ha pour les logements collectifs ;
  • 20 logements/ha pour les logements individuels groupés ;
  • 9 logements/ha pour les logements individuels purs.

Selon la source Filocom (Fichier des Logements par communes, Direction générale des finances publique), en 2015, le parc régional de logements est composé de 71,1% de logements individuels et 28,9% de logements collectifs contre 56,0% de logements individuels et 44,0% de logements collectifs pour la France métropolitaine. La part largement majoritaire de logement individuel caractérise donc le parc de logement des Pays de la Loire.

  Carte de la part des logements individuels en Pays de la Loire en 2015

Source DGFiP Filocom

La répartition entre logement individuel et logement collectif diffère selon les départements de la région :

  • Loire-Atlantique : 61,6 % de logements individuels et 38,4 % de logements collectifs.
  • Maine-et-Loire : 69,4 % de logements individuels et 30,6 % de logements collectifs.
  • Mayenne :79,4 % de logements individuels et 20,6 % de logements collectifs.
  • Sarthe :75,3 % de logements individuels et 24,7 % de logements collectifs.
  • Vendée :83,1 % de logements individuels et 16,9 % de logements collectifs.

Même s’ils dépassent largement le taux national de logements individuels, les départements de Loire-Atlantique et de Maine-et-Loire disposent d’un taux de logements collectifs nettement plus importants que ceux des autres départements de la région.

   Diagramme de l’évolution du stock de logements de 1999 à 2015, Pays de la Loire

Source Filocom

La construction de logements est en croissance et largement dominée par le logement individuel.

   Diagramme des taux de croissance du stock de logements de 1999 à 2015, Pays de la Loire

Source Filocom

Cependant, la crise bancaire et financière de l’automne 2008 a eu un impact sur le taux de croissance de la construction selon le type de logements, individuel ou collectif. Jusqu’en 2008, la construction privilégie le logement individuel. À partir de 2009, le taux de croissance de la construction de logements collectifs dépasse celui du logement individuel.

   Diagramme du différentiel des stocks moyens annuels de logements, en nombre, entre 1999-2009 et 2009-2015, Pays de la Loire et départements

Source Filocom

Entre les périodes 1999-2009 et 2009-2015, l’évolution en nombre des stocks moyens annuels traduit un ralentissement de la construction de logements en Mayenne, Sarthe et Vendée. On observe que pour les seuls logements individuels, ce ralentissement concerne tous les départements de la région, tandis que celle des logements collectifs est portée par la Loire-Atlantique pour une grande part et le Maine-et-Loire.

   Diagramme du différentiel des stocks moyens annuels de logements, en pourcentage, entre 1999-2009 et 2009-2015, Pays de la Loire et départements

Source Filocom

L’évolution en pourcentage permet de qualifier l’évolution des stocks moyens annuels d’une période à l’autre par type de logement. La construction de logements collectifs en Maine-et-Loire connaît un très fort accroissement sur la période 2009-2015 comparé à la période 1999-2009 (plus de 120%), un fort accroissement en Loire-Atlantique (près de 85%) et un accroissement plus modéré en Vendée (près de 25%), alors que ce département connaît un ralentissement général de la construction de logements.

En Mayenne, on constate un très fort ralentissement de la construction de logements collectifs en plus de celui de la construction de logements individuels. En Sarthe, le constat est aussi celui d’un ralentissement de la construction, cependant nettement plus modéré que celui de la Mayenne pour la construction de logements collectifs.

   Carte de l’évolution annuelle du stock de logements entre 1999 et 2009, Pays de la Loire

Source Filocom

   Carte de l’évolution annuelle du stock de logements entre 2009 et 2015, Pays de la Loire

Source Filocom

De 1999 à 2009, l’accroissement du parc de logements individuels bénéficie à l’ensemble des départements. Il concerne les centres de l’armature urbaine régionale et rayonne autour d’eux. Les centres se distinguent généralement par une évolution importante du stock de logements collectifs.

De 2009 à 2015, le dynamisme du logement individuel est contrebalancé par celui du logement collectif ancré principalement sur les centres de l’armature urbaine régionale. Le cas particulier de Cholet montre un complet renversement de tendance : la construction de logements individuels représente 98 % de la construction de logements sur la période 1999-2009 contre 34 % sur la période 2009-2015 ; la construction de logements collectifs représente 2,3 % de la construction de logements sur la période 1999-2009 contre 69 % sur la période 2009-2015.

  Le poids des résidences secondaires sur le littoral

   Carte des résidences secondaires en Pays de la Loire en 2015

Source Filocom

En 2015, les communes littorales concentrent 65 % des résidences secondaires des Pays de la Loire (38 % pour le littoral vendéen et 26 % pour le littoral de la Loire-Atlantique). 42 % des logements de l’ensemble des communes littorales sont des résidences secondaires.

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