La multiplication des nouvelles substances chimiques

publié le 7 mars 2016 (modifié le 23 mars 2017)

Les substances chimiques sont présentes dans tous les milieux de vie, notamment en milieu professionnel et au sein des habitations.

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Il s’agit des produits ménagers, des produits de bricolage, de jardinage, des cosmétiques mais aussi des produits de combustion, des matériaux et revêtements ou encore des appareils électroniques.

L’inventaire européen des substances chimiques en recense actuellement plus de 100.000 sur le marché. L’exposition à ces substances peut être directe (inhalation d’air contaminé ou contact cutané voire ingestion) ou indirecte (accumulation de substances chimiques dans les différents milieux naturels et passage dans l’alimentation via les végétaux ou les animaux). De plus, la présence de ces produits peut être détectée dans l’environnement même plusieurs années après l’arrêt de leur commercialisation.

L’Union européenne a modernisé en 2006 la législation européenne en matière de substances chimiques et mis en place le système REACH, un système intégré d’enregistrement, d’évaluation, d’autorisation et de restriction des substances chimiques. Son objectif est d’améliorer la protection de la santé humaine et de l’environnement. REACH oblige les entreprises qui fabriquent et importent des substances chimiques à évaluer les risques résultant de leur utilisation et à prendre les mesures nécessaires pour gérer tout risque identifié.

Des visites d’inspections sont menées chez les fabricants mais aussi chez les importateurs et les utilisateurs de ces produits pour s’assurer de l’enregistrement des substances mais aussi de leurs modes d’utilisation et de signalétique. La réglementation REACH va amener certains industriels à revoir les produits qu’ils utilisaient jusqu’à présent puisque certains produits seront interdits ou soumis à des restrictions d’usage.

Les effets sur la santé d’une exposition aux substances chimiques restent relativement méconnus. Les substances ayant une activité cancérogène, mutagène ou reprotoxique (CMR) font l’objet d’une attention particulière, ainsi que les perturbateurs endocriniens et les résidus de médicaments, qui, lorsqu’ils ne sont pas totalement dégradés dans l’organisme, sont rejetés dans les milieux aquatiques.

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