Plus des 4/5 des parcelles bâties de la région ont une vocation résidentielle.

Entre 2006 et 2011, 12.732 hectares de nouvelles parcelles ont été bâtis en Pays de la Loire. 2/3 d’entre elles (8.315 ha) ont été destinées à l’habitat, 4.417 ha ont été dédiée aux activités. Cependant, le rythme de croissance des parcelles à vocation économique a partout été supérieur à celui des parcelles résidentielles.

  Les parcelles à vocation résidentielle

En volume, les territoires ruraux sous influence urbaine (correspondant approximativement à la troisième couronne des villes) ont été les plus grands consommateurs de nouveaux espaces, soit 3.015 ha de surfaces en 5 ans. Ces espaces offrent très peu d’alternatives à la voiture pour les nouveaux habitants. Le taux de croissance annuel moyen des territoires ruraux sous influence urbaine de la seule Vendée a été de 1,34%, soit une consommation de surfaces de 1.043 ha en 5 ans.

   Diagramme de la surface moyenne bâtie pour un nouveau logement en Pays de la Loire entre 2006 et 2011

Source : DGFIP MAJIC

Si l’on ajoute à cela les 2.811 hectares construits en périphérie des villes principales (correspondant approximativement à leur seconde couronne), ce sont 70% des nouvelles parcelles bâties pour du logement, soit 5.826 ha en 5 ans, qui se trouvent dans des territoires éloignés des villes-centres

Chaque nouveau logement de la période 2006-2011 a consommé 768 m² en moyenne selon la source Majic. Le parc récent de logement présente donc une surface moyenne de terrain inférieure de 35% à celle de l’ensemble du parc de 2011 dont la taille moyenne d’une parcelle résidentielle est de 1.176 m².

Cette moyenne cache pourtant l’échec de la politique d’économie des espaces dans certains territoires. En effet, si un nouveau logement à Nantes a mobilisé en moyenne 76 m², il en a mobilisé 1.673 m² dans le rural pur. Les troisièmes couronnes des villes se montrent également peu économes en espaces : 1.075 m² en périphérie des pôles principaux et 1.259 m² dans le rural sous influence urbaine.

Le bon résultat apparent de la région est largement redevable à la Loire-Atlantique qui a opté pour des formes urbaines plus denses et qui a capté 57% des nouveaux logements de la région.

  Les parcelles à vocation économique

Entre 2006 et 2011, le rythme de croissance des parcelles à vocation économique a partout été supérieur à celui des parcelles à vocation résidentielle : croissance annuelle de 1,99% pour l’un contre 0,76% pour l’autre. La surface totale des parcelles à vocation économique consommée durant cette période est de 4.416 ha, soit presque autant que les surfaces d’activités de la seule Mayenne.

Les territoires les plus dynamiques correspondent aux seconde et troisième couronnes des grandes villes : croissance de 2,25% dans les banlieues et de 2,23% en périphérie des pôles principaux. La croissance des parcelles à vocation économique est plus élevée dans les villes moyennes (+ 2,14 %) que dans les villes centres des principaux pôles urbains de la région (+ 1,86%). Le rural, en revanche, enregistre une croissance annuelle moyenne de seulement 0,90%.

En Pays de la Loire, on compte pour un emploi 316 m² de surfaces bâties et destinées à l’activité. Derrière ce chiffre, il y a de grandes disparités, car un emploi dans les territoires sous influence urbaine (614 m²/emploi) mobilise cinq fois plus de surfaces à vocation économique qu’un emploi dans les principaux centres urbains de la région (112 m²/emploi).

  En savoir plus

• L’étude "Les surfaces de parcelles bâties à vocation économique ou résidentielle selon Majic" sur le site de la DREAL
• Les constructions de logements hors tache artificialisée entre 2009 et 2012 sur le site de la DREAL
• Les constructions de locaux hors tache artificialisée entre 2009 et 2012 sur le site de la DREAL

  Voir aussi

• Consommation d’espace : acteurs et enjeux
• Une consommation d’espace importante supérieure à la moyenne nationale : sources et indicateurs