Des infrastructures de transport diversifiées mais aux performances inégales

publié le 11 mars 2016 (modifié le 3 juin 2019)

La région est équipée des infrastructures de transport classiques, rail et autoroute, dont la qualité est cependant inégale pour certaines cibles (voyageurs ou marchandises) ou pour certains territoires (Mayenne dans son ensemble, sud vendéen…). En outre, elle a la particularité d’être dotée de grandes plateformes portuaire et aéroportuaire d’envergure internationale.

   Carte des infrastructures de transport en Pays de la Loire

 

Sources : DREAL des Pays de la Loire, IGN BDCarto 2014
Carte téléchargeable sur le site de la DREAL
Carte dynamique des Transports et infrastructures de transports sur SIGLOIRE

 

  Le transport de marchandises

Avec 4,2% de la valeur ajoutée régionale en 2015, soit un ratio plus faible qu’en France métropolitaine (4,8%), le poids des transports dans l’économie des Pays de la Loire place la région dans une position médiane, assez loin du nord et du sud-est du territoire national. Tout d’abord, la région est pénalisée par sa position géographique excentrée qui la met à l’écart des corridors d’échanges européens de marchandises. Elle souffre également d’un manque de présence et d’utilisation des modes de transport non routiers (le fret ferroviaire représente 1,6% du flux terrestres contre 4,5% en moyenne nationale et décroît régulièrement). La faible envergure du réseau ferré, l’insuffisance de l’offre de fret ferroviaire ainsi que la non-connexion de la Loire au réseau fluvial national renforcent son isolement géographique.

  Le transport de voyageurs

Pour le trafic voyageur, le réseau ferroviaire permet avec le TGV de rejoindre rapidement Paris et les autres métropoles françaises. La mise en service en juillet 2017 de la LGV Bretagne-Pays de la Loire a amélioré la desserte du nord de la région en rapprochant Rennes du Mans et de Sablé-sur-Sarthe,. L’offre de trains régionaux est globalement satisfaisante et complète l’offre grande ligne au départ de Nantes, avec cependant des insuffisances sur certaines liaisons interrégionales (notamment vers Bordeaux et Rennes).


Le tramway à Nantes, crédits photo J.L. Martin-DREAL Pays de la Loire

Les réseaux de transports collectifs urbains des principales agglomérations s’avèrent performants (l’agglomération nantaise se situant dans le tiercé de tête des métropoles de province en termes de recours aux transports collectifs) et se développent (ligne de tramway au Mans depuis 2007, à Angers depuis 2011, ligne Hélyce à Saint-Nazaire depuis 2013, lignes Chronobus àNantes depuis 2013, ligne Tempo au Mans depuis 2016).

En 2018, ce sont 244 millions de voyages qui ont été recensés sur les 8 principaux réseaux de transport commun urbain de la région, soit une progression de 4,8% comparé à 2017.

  Le transport aérien

Les plateformes portuaires et aéroportuaires occupent une place centrale et croissante. L’aéroport international de Nantes-Atlantique, premier aéroport du quart nord ouest de la France et au neuvième rang des aéroports nationaux, est en forte croissance. En 2018, il a comptabilisé 6,2 millions de passagers (hors transit), soit une progression de 12,8% par rapport à l’année précédente. Comme en 2017, il a connu la plus forte hausse de fréquentation des vingt premiers aéroports de France.

  Le transport maritime

Le port de Nantes Saint-Nazaire se situe au cinquième rang des ports français pour le trafic de marchandises derrière Marseille, Le Havre, Dunkerque et Calais. Il offre des perspectives de soulagement significatif des flux routiers entre la France et l’Espagne.


Déchargement d’un roulier à Montoir-de-Bretagne, crédits photo L. Mignaux - MEDDE

Malgré des objectifs commerciaux atteints, l’autoroute de la mer reliant Saint-Nazaire à Gijon a été suspendue en septembre 2014, en raison de la fin des subventions dont elle a bénéficié depuis 2010. Cet arrêt a été en partie compensé par le renforcement de la liaison entre Saint-Nazaire et Vigo. En 2018, le port a enregistré un trafic de 31,5 millions de tonnes de marchandises. Après avoir enregistré en 2017 une croissance inédite depuis 20 ans (+ 17,2%), le port a poursuivi son redressement en 2018 (+ 8,8%). L’essentiel des gains de trafic des deux dernières années s’est porté sur le gaz naturel.

  Autres transports

À noter aussi, la présence d’un réseau de conduites souterraines pour le transport de produits pétroliers et de gaz naturel importés et réceptionnés sur les sites de Donges et de Montoir-de-Bretagne.