Des agents biologiques : légionelles, acariens, poils d’animaux, moisissures, pollens…

publié le 7 mars 2016 (modifié le 24 août 2017)

Plusieurs polluants biologiques spécifiques nécessitent une attention particulière pour les conséquences sanitaires qu’ils peuvent avoir : de l’allergie à l’infection.

  La légionelle

A l’interface entre l’eau et l’air, une bactérie, la légionelle, peut être à l’origine d’infections respiratoires (légionellose). L’infection résulte de l’inhalation de fines gouttelettes d’eau contaminée par les légionelles. Naturellement présente dans l’environnement (lacs, rivières…), cette bactérie peut, dans certaines conditions, proliférer dans les réseaux d’eau intérieurs, les systèmes de climatisation collectifs, les tours de refroidissement à voie humide… En dehors d’épidémies caractérisées, il est souvent difficile d’établir l’origine de la contamination. 333 cas de légionellose ont été déclarés en Pays de la Loire entre 2006-2013 (source : l’institut de veille sanitaire [InVS]).

Les Pays de la Loire sont, comme les autres régions de l’ouest de la France, plutôt moins touchés par cette affection que la moyenne nationale. 47 cas ont été notifiés en 2013 (39 en 2014), dont 7 sont décédés (4 en 2014).

A la suite d’épidémies de grande ampleur, notamment dans le Nord-Pas-de-Calais, la réglementation nationale encadre l’exploitation des tours aéroréfrigérantes (259 en Pays de la Loire) : selon leur puissance, elles sont soumises au régime de déclaration ou d’autorisation et font l’objet d’un suivi strictement encadré (plan d’entretien et de surveillance, analyses périodiques, contrôles par des organismes agréés, transmission des résultats à l’administration, actions en cas de prolifération de légionelles à partir de certains seuils nationaux, etc…).

Le service des inspections des installations classées de l’État réalise périodiquement des visites d’inspection et des contrôles inopinés sur ce type d’installations. A noter que le mode de classement de ces installations et les prescriptions imposées à ce type d’installations ont évolué en fin d’année 2013 (arrêté ministériel du 14 décembre 2013).

L’Agence régionale de la santé (ARS) réalise également des contrôles des réseaux d’eaux chaudes sanitaires autres sources de légionelles dans les établissements recevant du public, les établissements de santé, les piscines…

Des actions d’information et de sensibilisation des gestionnaires d’établissements à risques et des exploitants des réseaux des tours aéroréfrigérantes ont également été menées dans le cadre du premier Plan régional santé environnement 2005-2008 (PRSE1).

  Les acariens, poils de chat… et les moisissures

Ils peuvent être à l’origine d’allergie et contribuent (avec les pollens notamment) à l’asthme, dont la prévalence est plus élevée en Pays de la Loire que la moyenne nationale.

  Les allergies aux pollens

Pour améliorer le traitement des allergies aux pollens, un réseau de Pollinariums® sentinelles est en cours de développement dans la région. En suivant de très près l’émission de pollens dans des jardins sentinelles, les allergologues et les patients peuvent adapter les traitements en fonction de la pollinisation effective des plantes. Plusieurs Pollinariums® sentinelles existent dans la région, à Nantes, Saint-Nazaire, Laval, et Angers D’autres se développent (en cours à la Roche-sur-Yon), y compris hors région.

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