D’autres risques spécifiques dans le milieu du travail

publié le 7 mars 2016 (modifié le 23 août 2017)

La conjugaison des agents environnementaux (physiques, chimiques et biologiques) présents dans les milieux professionnels à la nature des tâches et à leur pénibilité physique, confère à la santé au travail une place particulière en matière de santé publique.

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Les dispositifs de prévention ont permis de réduire significativement les risques d’effets aigus des agents dangereux présents sur les lieux de travail. Mais l’existence d’effets différés (parfois à très longue échéance comme l’illustre le cas des cancérogènes) et les co-expositions à plusieurs facteurs à doses modérées génèrent des risques difficiles à quantifier.

Au niveau national l’enquête SUMER (surveillance médicale des risques professionnels) réalisée en 2003 indique par exemple que 38% des salariés sont exposés à un ou plusieurs agents chimiques, 13,5% à des substances cancérogènes, ces expositions étant en augmentation depuis 1994. Les ouvriers sont systématiquement la catégorie professionnelle la plus exposée.

En Pays de la Loire, 26% des personnes interrogées dans le cadre du baromètre santé environnement pensent courir personnellement un risque plutôt élevé de contracter une maladie professionnelle liée à l’environnement.

Les maladies professionnelles déclarées, constatées et reconnues montrent une légère augmentation, avec près de 4.900 reconnaissances en 2009. Pour l’essentiel, il ne s’agit pas de maladies liées à des agents environnementaux et l’augmentation ne reflète pas mécaniquement une dégradation de la santé mais est aussi le fait d’une meilleure reconnaissance des maladies.

Après les affections péri-articulaires (plus de 80%) des maladies professionnelles, c’est l’amiante qui est la seconde cause de maladies professionnelles (8%). La Loire-Atlantique se distingue plus particulièrement avec la présence d’activités professionnelles à risque (chantiers navals).

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